L’ASEC Mimosas face à son destin ce mercredi 17 mai en quart de finale retour de la coupe de la confédération sur le pelouse de l’ USM Alger qui l’a contraint au nul (0-0) le 10 mai dernier, à Bouaké.

Depuis ce dimanche 14 mai, l’ASEC Mimosas a posé pied dans la capitale Algérienne pour entamer sa préparation en prélude de la demi-finale retour qu’elle livrera face à l’ Union Sportive Médina d’Alger, ce mercredi 17 mai. En s’envolant pour le nord de l’ Afrique, le champion en titre ivoirien sait la mission difficultueuse qui l’attend. En effet, après le nul blanc concédé à domicile, conséquences de quelques occasions franches manquées dont la plus flagrant est venue de Bada Arthur devant un but abandonné par le portier Algérien, les jaune et noir ont réduit leurs chances d’accéder à la grande finale.

 

Mais il y a également le poids de l’histoire qui pèse sur Julien Chevalier et ses garçons. Aucune génération de l’ASEC n’est jamais parvenue à battre un club d’Afrique du nord sur son terrain dans un match à élimination directe. Un grand défi attend donc Aka Essis Baudelaire et ses partenaires. Arrivé à le relever leur ferait entrer dans l’histoire et écrirait une nouvelle page de l’histoire du club en compétition africaine. Si l’effectif actuel n’a jamais vécu ce scénario historique, les dirigeants en place depuis des décennies gardent des expériences douleureuses des expéditions en Afrique du nord. En 2002, après avoir battu, au stade Félix Houphouet-Boigny, le Raja Casablanca en match aller d’une demi-finale de la ligue des champions, la génération des Tony, Baky, N’dri Romaric, Kanté Guyan, Tiéné Siaka avait fini par sombrer à Casablanca (0-4), au retour. En 2006, toujours en demi-finale de ligue des champions, la victoire (2-1) à Abidjan n’a pas suffit au groupe de Patrick Lewig face au Al Alhy qui avait pris le dessus (2-0) au Caire, quelques jours plutôt. La majorité de l’effectif actuel peut également se rappeler du mauvais souvenir de Berkane la saison dernière dans cette même compétition. Un nul aurait suffit pour accéder aux quarts de finale, défait malheureusement (0-1) sur un penalty généreux.

Pour continuer cette belle aventure, il faudra se servir de cette expérience Marocaine de la saison écoulée. Certes les chances de qualification ont été réduites suite au nul de l’aller, mais n’avoir pas encaissé de but sur ce match est un bon point pris. Il faudra donc attaquer avec prudence ses Algériens invincibles à domicile dans la compétition cette saison, qui ont montré à Bouaké de quoi ils sont capables. L’ASEC Mimosas sait à quoi s’attendre, Maître Roger Ouégnin et son équipe ont sans doute préparer les esprits de leurs garçons avant le départ. Le stade du 5 juillet d’Alger sera, même avant le coup d’envoi incandescent. 60.000 spectateurs sur les 80 000 places que compte le stade sont attendus. Même s’il y aura quelques milliers d’ivoiriens dans cette enceinte, ils seront vraisemblablement noyés par les cris et chants algériens. Le stade sera donc acquis à la cause des Usmistes.

 

Les deux clubs veulent disputer la finale de cette compétition pour la première fois de l’histoire. Les mimos qui depuis quelques saisons reviennent dans la grande cour continentale doivent arracher cette qualification à tous les prix, quelque soit le scénario. Un nul (1-1) leur ouvrirait les portes du paradis, a défaut il faudra contraindre Abdelkak Benchikha et ses poulains au nul blanc pour aller chercher la qualification lors de la séance des tirs au but.

L’ASEC a son destin entre ses mains. Avec un peu de courage et de chance aussi, elle peut se défaire de ce poids de l’histoire et entrer dans une autre histoire.
USM Alger – ASEC Mimosas, c’est pour ce mercredi 17 mai, au stade du 5 juillet d’Alger, à 19 heures GMT.