Football local : Rendons à Idriss ce qui est à Diallo !

Par Prince de GBA

Avec le retour des championnats de jeunes, notamment ceux des U17 et U15, Idriss Diallo tient une fois de plus l’une de ses grandes promesses de campagne, au bonheur du développement du football local.

L’œuvre humaine n’étant pas parfaite. A la gouvernance du Président Idriss Diallo, point donc d’avoir peur de lui trouver des ratés et de lui assemer des critiques, notamment au niveau de l’organisation du football local, véritable tendon d’Achille pour lui et ses deux prédécesseurs. La critique étant aisée, il ne faudrait non plus pas s’empêcher de saluer l’art du management de l’ancien dirigeant de l’Asec Mimosas. Avant son arrivée à la tête de la Fédération Ivoirienne de Football en avril 2022, Idriss Diallo promettait d’apporter un nouveau souffle au football ivoirien : le repositionner au sommet de la pyramide continentale et lui trouver une bonne place sur l’échiquier mondial, à travers la grande vitrine, l’équipe nationale A. Mais pas que, le football local devrait faire sa mue, à travers une organisation optimale de la Ligue 1, la Ligue 2, des autres Ligues, mais aussi relancer les championnats des jeunes, disparus il y a bien longtemps. Un ambitieux projet dans sa globalité baptisé  » Rassembler pour développer « . Il fallait cependant trouver les moyens pour financer l’organisation de toutes les compétitions locales. Les budgets de la Ligue 1, de la Ligue 2 et de la Division 3 se sont accrues du fait de l’augmentation du nombre de clubs participants (Ligue 1 de 14-16, Ligue 2 de 22 à 28, Division 3 de 36 à 40 clubs). Jusqu’ici tout va bien. Les acteurs ne se plaignent pas. Les sponsors et les droits télé sont les principales sources de revenus de la Ligue 1 Lonaci et de la Ligue 2 RTI. Idriss Diallo qui promettait un pool de sponsors a fait revenir plusieurs de ces sponsors qui avaient abandonné le football ivoirien et a dans le même temps convaincu certains de continuer. Canal + et la RTI, diffuseurs de la Ligue 1 et de la Ligue 2 ont continué la route, la Lonaci est restée sponsor officiel de la Ligue 1. Si les Éléphants captent le maximum des sponsors dû également à la CAN 2023 et au mondial 2026 qui pointe à l’horizon, le football local en bénéficie bien évidemment.

Nul ne sait si Idriss Diallo serait encore le patron du football ivoirien, si les Éléphants n’avaient pas réalisé ce miraculeux parcours à la Coupe d’Afrique des Nations 2023. Il y a un an, les Pachydermes baissaient la tête face à la Guinée-Equatotiale (0-4), dans un stade d’Ebimpé envahi par la tristesse et la colère comme dans tout le pays. Le pays hôte était virtuellement éliminée. Et le premier coupable était tout désigné : Idriss Diallo, lui qui avait vendu un commando aux Ivoiriens dont le commandant n’était qu’un technicien Français tout proche de la retraite, Jean-Louis Gasset. Portée par la grâce du pèlerinage effectué à la Mecque, au lendemain de sa victoire étriquée sur son principal concurrent, feu Sory Diabaté, à Yamoussoukro, Idriss Diallo devient quelques jours plus tard, le troisième président de la FIF a permettre à la d’accrocher sa 3e étoile d’Afrique. Une victoire très bénéfique à la Côte d’Ivoire et à son football. Grâce à une organisation quasi parfaite, dont il était l’un des membres du comité d’organisation, le pays a reçu 8 milliards de F CFA de la CAF. Un montant destiné au développement du football féminin et à la formation des jeunes. Une manne financière qui vient s’ajouter à celle des sponsors et de l’État via la parafiscalité, qui permettent aujourd’hui à Idriss Diallo et son Comité Exécutif de tenir les promesses de campagne.

En cette fin de janvier 2025, Idriss Diallo va honorer l’une des grandes promesses de sa campagne : la relance des championnats de jeunes. Ce week-end, les championnats U17 et U20 2025 vont démarrer, en attendant celui des U15 prévu se tenir dans les différents districts du pays. Un championnat qui se déroulera certainement sous la supervision du nouveau DTN, Lounes Hattab, du Directeur de la Formation, Sébastien Bannier et des 12 Conseillers Techniques Régionaux, tous nommés le mardi 21 janvier, quelques jours après la pose de la cérémonie de lancement des travaux de réhabilitation, de modernisation et d’extension de la Direction Technique Nationale de Bingerville et la fin du séminaire des arbitres sur l’utilisation de la VAR. On peut reprocher à Idriss Diallo de faire jouer que dans le District d’Abidjan les championnats U20 et U17, mais il a au moins le mérite de relancer un championnat de jeunes, alors que l’équipe nationale U17 s’apprête à aller disputer la CAN 2025 de sa catégorie, après avoir réussi à décrocher la qualification au Ghana l’année dernière.

La CAN 2023 a peut-être sauvé Monsieur Yacine Idriss Diallo, mais son sens du management, son travail et ses promesses tenues plaident en sa faveur. A côté des balbutiements et des grandes promesses non tenues de son président de la Ligue de Football Professionnel (LFP), Salif Bictogo, l’ancien dirigeant de l’Afad remplit sa part du contrat. Il n’est pas non plus exempt de tout reproche dans les ratées de sa gouvernance après près de 3 ans de pouvoir sur certains points, même s’il a confié certaines tâches aux membres de son équipe. La Ligue 1 Lonaci mérite une bien meilleure organisation et promotion.

L’organisation de la Direction Technique Nationale et la relance des championnats de jeunes sont des gestes à saluer. Bravo à Idriss Diallo pour ses promesses tenues.

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