Une minute après son entrée, Guéla Doué a offert la victoire aux Éléphants face l’Uruguay (2-1) sur une belle reprise de volée. Une victoire qui devrait faire du bien au moral des hommes de Faé Emerse, trois jours après avoir été accrochés par le Bénin.

 

Sans hésiter, nous pourrions dire que les Éléphants de Côte d’Ivoire élèvent leur niveau de jeu en fonction de l’adversité. Et cela dure depuis des générations. Méconnaissables face au Bénin, il y a trois jours (2-2), Franck Kessié et ses amis ont élevé le niveau ce soir face à la belle équipe de l’Uruguay de Marcelo Bielsa. Même si la possession (60%) a été en faveur des Sud-américains privés du buteur de Liverpool, Darwin Nunez, les pachydermes ont eu du répondant sur la pelouse de Bollaert-Delelis de Lens. Contrairement au combat face au Guépard du Bénin samedi dernier à Amiens, pour celui face à la Céleste, les champions d’Afrique ont su faire respecter leur statut en entrant parfaitement dans leur match. Incisifs dès le début, ils se vu récompenser dès la 9e minute. L’infatigable et très offensif latéral droit, Wilfried Singo voyait son centre dévié dans les filets par l’infortuné Mathias Oliviera.
Mais derrière cette ouverture du score très rapide, la Côte d’Ivoire fortement remaniée avec des garçons comme Emmanuel Agbadou en défense centrale aux côtés du très bon Odilon Kossounou, Lazare Amani en meneur de jeu, Diakité Oumar en pointe, Jonathan Bamba et Nicolas Pépé sur les côtés de l’attaque, ne profitait des belles situations qu’elle s’offrait. Le milieu de terrain que tenait Franck Kessié et Seri Jean Mickaël perdait également énormément de ballon.

 

La Céleste qui respire la grande fourme et qui compte dans ses rangs un joueur comme Frédérico Valverde (Real Madrid) et Rodrygo Bentancourt (Tottenham), entré en deuxième période, continuait à attaquer. Elle parvenait à égaliser sur une belle reprise de Frédérico Viñas (77e) bien servi par Canobio. Une égalisation sur laquelle est un peu coupable l’axe central des Éléphants notamment Agbadou.

Simon Adingra et Guéla Doué, des entrées décisives

Diakité Oumar en pointe, avec à ses côtés Nicolas Pépé et Jonathan Bamba n’a pas été une grande réussite. Faé décidait donc d’injecter du sang neuf à son équipe. Sobre, mais toujours décisif, Simon Adingra a encore posé sa signature sur le match dès son entrée. Après quelques percées sur son côté gauche, il envoyait un corner, le 5e de la partie pour les Ivoiriens, que reprit à la Zlatan le jeune Guéla Doué (84e). Le Rennais qui a fêté sa deuxième sélection par ce magnifique but, une minute après son entrée en jeu. Encore une fois, Emerse Faé a eu le nez creux dans ses changements. Encore un coaching gagnant.

Bien que dominés, avec seulement 40% de possession de balle, 2 tirs cadrés, 4 duels aériens gagnés, les Éléphants se sont offerts une belle victoire sur le fil. Un succès qui redonne du moral et signe le retour de la Côte d’Ivoire sur la grande scène internationale. Il faudra que Kessié et ses coéquipiers s’appliquent un peu plus avec humilité en juin prochain face au Gabon pour les éliminatoires de la coupe du monde 2026.