Tournoi de Montaigu 2024 : Diabaté Bassiriki fait le bilan

Par Prince de GBA

Après avoir guidé la Côte d’Ivoire à la 3e place du tournoi de Montaigu 2024 avec 3 victoires et 1 nul enregistré, le sélectionneur des Éléphanteaux U16, Diabaté Bassiriki fait le bilan de la compétition dans un interview qu’il a bien voulu nous accorder.

 

Le Kpakpato Sportif : Bonsoir coach

Diabaté Bassiriki : Bonsoir à vous LKS

LKS : Comment va votre moral et celui des enfants après ce tournoi ?

D.B : Je pense que nous sommes déçus, frustrés, et à la fois très très remonté contre nous-même en ce sens qu’il y avait de la place pour ramener ce trophée aux Ivoiriens. Nous sommes vraiment très très déçus et frustrés, parce que cela s’est joué à très peu de choses et le haut niveau c’est cela : de petits détails et après de grandes conséquences.

LKS : Quelles sont les satisfactions individuelles ou collectives ?

D.B : Je ne parlerai pas de satisfactions individuelles, car nous mettons beaucoup l’accent sur le collectif. Notre mot d’ordre aujourd’hui c’est d’avoir un collectif fort, collectif compétitif qui permettra à ces jeunes là de ramener des lauriers à la Côte d’Ivoire. C’est pour cela, je ne parlerai pas d’individualité parce que les garçons ont donné ce qu’ils pouvaient donner. Ils ont énormément de marge de progression tant sur le plan individuel que collectif.

LKS : Deux cartons rouges, des buts encaissés à chaque match : qu’avez-vous à dire sur ces aspects à améliorer ?

D.B : Sur les deux cartons rouges pris, vous savez que ce sont les jeunes, après les jeunes ce sont des erreurs, Il y a un excès d’engagement dans les deux camps. Cela est perceptible. Je pense que l’envie de bien faire a primé sur la maîtrise et la gestion des émotions au niveau des garçons. Ce sont des aspects sur lesquels nous allons travailler. Ce sont les aspects qui se travaillent tant au niveau tactique qu’au niveau psychologique. Mentalement, nous allons préparer les garçons. Vous savez que ce tournoi nous servait à préparer les deux échéances à venir. Je pense que nous n’allons pas blâmer un enfant pour des excès d’engagement. Juste les accompagner pour leur apprendre à juste maîtriser leurs émotions et trouver le juste milieu entre l’agressivité et la violence. Il faut qu’ils comprennent que c’est seulement à ce prix là qu’ils progresseront. Au niveau des buts encaissés à chaque match, c’est notre plus gros chantier. Nous allons travailler dessus. Je pense que ce n’est pas une fatalité en soi. Certes, nous ne sommes pas fiers de ce fait, mais nous allons travailler pour trouver l’équilibre entre nos allants offensifs et notre solidité défensive. Vous savez que quand on joue le football total, on laisse aussi beaucoup d’espace et on est pas à l’abri des contres. Ce sont des aspects que nous allons travailler sur les stages à venir pour améliorer l’équipe et l’emmener à franchir un palier.

LKS : Qu’est ce qui explique les bonnes voir excellentes premières périodes ?

D.B : Au niveau de nos prestations, les premières périodes, ma foi, ont été généralement meilleures aux secondes. Cela est dû à deux aspects. Le premier aspect c’est surtout dans l’approche mental des matchs et dans l’organisation que nous mettons en place tactiquement. Après, vous savez ce sont des jeunes, la concentration mentale n’est pas forcément la même en début de match que du retour de la pause. Aussi le second facteur, c’est surtout le choc climatique qui a été notre plus gros adversaire. Les 15 minutes de la pause frigorifiaient l’organisme des jeunes. Quand ils revenaient, le temps de de se réchauffer, vous savez que nous sommes passés d’environ 35 degré à Abidjan à 5-6 degré voir 3 et 4 degré à Montaigu, Nantes et Sable de Boulogne.
Quand l’organisme qui était en activité se refroidit, le temps de la mise en route c’est un peu compliqué pour les jeunes. Du coup, je pense qu’avec cette compétition, nous allons avons tirer les leçons et avec les médecins et les kinésithérapeutes, nous sommes en train de voir comment nous allons pallier à cela.

LKS : Quels sont les critères que vous souhaiteriez améliorer au niveau de l’organisation ou de la préparation pour les prochains tournois ?

D.B : Je ne parlerai pas de points à améliorer. Je tenais simplement à dire merci au Président Idriss Diallo et à son COMEX qui nous ont beaucoup aidé par le biais du département sélection et équipe nationale avec le Colonel Koné Mamadou qui a été avec nous du début jusqu’à la fin. Ils nous ont apporté leur soutien qui nous a permis de nous préparer dans de très bonnes conditions. Vous savez que nous avions fait deux semaines de préparation sur Abidjan ici avant d’aller à cette compétition et une semaine de stage interne au Lycée classique d’Abidjan qui a abouti à un match amical contre OFC Adiaké, une équipe de Ligue 2. Nous avons aussi fait une semaine de stage interne à Brofodoumé, l’antre du FC San Pedro, là aussi sanctionné par un match amical contre les U20 du Racing Club d’Abidjan. Après, il faut dire que cette année nous sommes arrivés un peu plus tôt en France par rapport à l’année dernière. La Fédération a fait beaucoup d’efforts pour notre préparation, alors je tenais à dire lui dire merci pour tous ces sacrifices consentis pour les sélections jeunes. Je profite de cette occasion pour faire un clin d’œil et rendre hommage à la fédération et à son président Idriss Diallo pour les conditions de préparation dont nous avions bénéficié.

LKS : Votre mot de fin

D.B : Pour mon mot de fin, je dirais grand merci au peuple ivoirien et au monde du football de Côte d’Ivoire. Nous avons senti une certaine affection de la part de la population avec cette sélection. De par le passé, les sélections jeunes n’étaient pas suivies, mais nous avons senti un engouement et une affection très particulière des Ivoiriens envers la sélection et cela nous a boosté et nous a permis d’être bien mentalement et de savoir qu’au pays il se trouve des gens qui comptent sur nous et que nos résultats intéressaient plus d’une personne. Le soutien de toute la Côte d’Ivoire est à souligner. Nous tenons donc à remercier tout le monde. Merci aussi au Kpakpato Sportif qui essaie au mieux de faire vivre et de relayer tout ce qui se passe au niveau de la sélection U17 à la Côte d’Ivoire, aux Ivoiriens.

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