Reynald Pedros : Il faut travailler sur 2 aspects importants

Par Prince de GBA

En conférence d’après-match, le sélectionneur des féminines A, Reynald Pedros a identifié les 2 aspects importants sur lesquels, il doit travailler pour l’avenir.

C’est tout sourire qu’il est rentré en salle après la nouvelle victoire (2-0) face au Kenya. Un résultat identique à celui du vendredi dernier et surtout de l’amélioration dans le jeu comme il l’avait souhaité, il y a 4 jours.

« De la satisfaction. Je crois qu’on a, pendant dix jours, plutôt bien travaillé. C’est vrai que ce n’est jamais évident de jouer deux fois la même équipe à un intervalle si court parce qu’on les connaît, on sait comment ils jouent, on n’a pas de surprise. Mais malgré tout, je pense que c’était important pour nous de montrer un autre visage que cette première mi-temps du premier match notamment. C’est ce qui s’est passé. On aurait pu mener 1 à 0 au bout d’une minute trente, je crois. Puis on a deux, trois occasions très franches. Donc voilà, il y a de la satisfaction de par le résultat.
Les deux résultats, deux fois 2-0, on ne prend pas de but. Mais il y a encore énormément de travail. Il ne faut pas s’arrêter là-dessus, il faut profiter. Il faut, avec ces deux victoires, travailler dans la sérénité. Mais il faut travailler, il faut qu’on continue à avancer. »

Pour avancer et atteindre ces objectifs, le technicien a clairement identifié les 2 axes prioritaires du chantier.

« Ce sont des matchs très rapprochés. Et c’est des matchs, malgré tout, de haut niveau, par rapport aux matchs de championnat. Nous, dans notre ligne de conduite, ça n’a pas changé, même si on gagne les deux matchs. Les axes de travail sont très simples et très faciles à deviner. Le premier axe de travail, c’est l’aspect athlétique. Si on ne progresse pas physiquement, on n’existera pas. Ça, c’est quelque chose de factuel. Au haut niveau, si physiquement tu n’existes pas, c’est-à-dire qu’au bout d’une demi-heure, tu commences à avoir des signes de fatigue, ça va devenir compliqué.
Après, il faut s’améliorer aussi tactiquement. Il faut les rééduquer tactiquement. Il y a des joueuses qui, dans leur club, font ce qu’elles veulent. Elles ne courent pas. Quand on se replace, elles marchent. Ce n’est pas grave, mais ici, c’est grave. Ici, on travaille les unes pour les autres. Ici, on travaille pour le collectif. C’est vrai que quand une qui joue 90 minutes et au bout du match fait énormément d’efforts, et puis qu’il y en a qui rentrent depuis 5 minutes, et qui marchent, ça me met hors de moi. On est là pour travailler ensemble, on est là pour performer ensemble, on est là pour s’aider les unes les autres. Il faut bosser. »

Pour arriver à atteindre l’objectif, Reynald Pedros a déjà son plan de travail axé sur la majorité des joueuses de la sélection.

« Il y en a, il faut qu’elles se mettent ça dans la tête. Sinon, on en prendra d’autres. Mais en tout cas, aujourd’hui, il y a de la satisfaction, parce qu’il y a eu beaucoup de dépôt d’énergie, et il y a des joueuses qui m’ont moins satisfait. Il va falloir qu’elles rectifient le tir aussi. Pour revenir au départ de la question, physiquement et tactiquement, il faut vraiment faire un gros travail. On a nos dates locales, ça veut dire qu’on récupère les meilleures joueuses du championnat pour les faire travailler. Ça fait partie de nos priorités. Maintenant, il faut qu’on ait tous les moyens nécessaires pour pouvoir travailler aussi, et les faire travailler, parce qu’il n’y a plus de temps à perdre.
Il faut que ces joueuses locales augmentent leurs capacités athlétiques très rapidement. C’est vrai que, vous me parlez d’Erika et Yasmine, il y en a d’autres qui ont baissé de pied avant l’heure de jeu. Donc ça aussi, c’est important. Si on veut avoir des ambitions, il faut que physiquement, on soit prêt. Au bout d’une heure de jeu, il faut qu’on commence à trouver encore plus d’énergie pour aller chercher, et pas l’inverse. Mais encore une fois, c’est que du travail. Il faut absolument qu’on se mette ça dans la tête. Après, les joueuses qui viennent de l’extérieur, elles ont un petit peu plus de vécu, un petit peu plus de temps d’entraînement. Parce que c’est vrai qu’elles s’entraînent, elles sont souvent dans des clubs très structurés. Mais, c’est une certitude. Si on joue une équipe qui, physiquement, nous est supérieure, aujourd’hui, on aura quelques difficultés. »

Concernant les joueuses évoluant à l’extérieur comme Konan Inès, qui a évolué à un poste différent ce jour, Reynald a donné les raisons de cette variation sur le présent et l’avenir.

« En fait, c’est plus une joueuse qui peut tourner autour de l’attaquante. Et vu que là, on avait Sylviane qui était là, qui jouait vraiment numéro 10. Donc on lui avait demandé de jouer un peu plus en pointe pour bénéficier de sa vitesse de course. C’est une option qu’on a aussi envisagée, de la faire jouer deuxième attaquante. Il ne faut pas oublier qu’il y a Rosemonde Kouassi qui va bientôt revenir. Donc l’intégrer dans les deux attaquantes, ça peut être une option pour nous aussi. Après, oui, c’est une joueuse aussi qui peut jouer sur le côté. Mais sur le côté, il y a beaucoup plus d’efforts. Elle a été, sur les deux matchs, très performante. Et ça, c’est important pour l’équipe. Elle a été un exemple. On essaie aussi d’avoir plusieurs options avec deux attaquantes de pointe, avec une attaquante de pointe et une qui tourne autour, pour se donner un peu plus de liberté offensive. Mais oui, elle a été très satisfaisante. »

Une stratégie du sélectionneur qui a pour échéance les éliminatoires de la Coupe d’Afrique des Nations.

« On a une date locale fin avril. Et on a une date FIFA fin mai, début juin. Donc, avec les locales, on va travailler. Et puis, on va enchaîner derrière avec la date FIFA. On ne sait pas encore les adversaires qu’on aura. On va regarder un petit peu. Mais, il nous reste deux dates FIFA avant le mois d’octobre. Il nous reste fin mai, début juin. Et il nous reste fin juin, début juillet. Donc, ça va aller très vite. Et il nous reste un petit peu plus de temps avec les choses locales. Je crois qu’on a cinq rendez-vous jusqu’au mois d’octobre.
En sachant qu’il y a une trêve qui va arriver qui est plutôt longue ici en Côte d’Ivoire pour le championnat. Donc, on va voir comment on peut gérer ça. Mais, voilà, on prépare sereinement ces prochaines échéances. Ça nous a fait beaucoup de bien de gagner ces deux matchs. Et puis, pour les choses, on verra. Il y a des joueuses qui n’ont pas pu venir sur ce rassemblement parce que pas libérées par les clubs. Donc, on va voir s’il y aura d’autres joueuses. Il n’y en aura pas cinquante. Il y en aura quelques-unes peut-être. Et j’espère qu’il y en aura heureusement un peu plus. Donc, on verra. On va se laisser un petit peu de temps pour préparer cette prochaine liste du mois de juin. Mais, on va travailler en tout cas dans la sérénité ».

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