Absent des deux dernières éditions après avoir remporté celle de 2013 sous la houlette du regretté Stephen Keshi, le grand Nigéria signera son retour à la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) en Egypte. Ainsi, on est tenté de se poser la question suivante : Est-ce un retour gagnant ?
Quelques soit les orages, le Nigéria reste une grande nation du football, pas qu’Africain, mais aussi mondial. Alors qu’on les croyait perdus, les Supers Eagles se qualifièrent brillamment pour le mondial 2018 en Russie où ils ont été éliminés de justesse en poule par l’Argentine. Le pays le plus peuplé d’Afrique a su digérer cet épisode en finissant en tête du groupe E lors des qualifications à cette 32e édition de la CAN avec 13 points + 8 signant au passage 4 victoires, 1 nul et 1 défaite.
Gernot Rohr, l’homme du renouveau
L’après Stephen Keshi a été difficilement vécu par la sélection Nigériane. L’ex-défenseur du Stade d’Abidjan avait permis à son pays d’accrocher une troisième étoile à son palmarès en 2013, avant d’aller disputer le mondial Brésilien en 2014. Pour redonner des couleurs à son football après deux ans passés dans le bourbier, le Nigéria fait appel à Gernot Rohr. Arrivé en 2015, le franco-Allemand n’a pas tardé à bâtir un groupe composé de joueurs peu connus comme le gardien de but de Katsina United (D1/ Nigéria), du défenseur William Troost-Ekomg (Udinese) ou encore du Bordelais, Samuel Kalu, guidés par les cadres tels qu’Ahmed Musa, Odilon Ighalo et autres Kenneth Omeruo. Ce groupe a su répondre aux attentes du sélectionneur et à celles de son public en possédant même la deuxième meilleure attaque des qualifications à la CAN 2019 avec 14 buts inscrits derrière l’Egypte (15 buts).
John Obi Mikel, le renfort de taille
Après quelques années d’absence, John Obi Mikel revient en sélection pour aider sa nation présente dans le groupe B avec le Burundi, la Guinée et Madagascar. Pour ce voyage au pays des pharaons, Gernot Rohr tient là un renfort de taille. L’ancien milieu de terrain de Chelsea apportera certainement son expérience avec ses 88 sélections dont 20 à la CAN. L’homme de 32 ans rêve à nouveau de soulever le trophée comme ce fut le cas en terre Sud-Africaine en 2013 en tant que capitaine.
Le Nigéria, faut-il le rappeler, sera présent à la CAN pour la 18e fois de son histoire. Les 17 précédentes se sont soldées par trois sacres (1980, 1994 et 2013), 4 finales perdues (1984, 1988, 1990 et 2000). Les vert et blanc ont remporté la médaille de bronze (3e à la CAN) à 7 reprises dont 5 fois sur les 10 dernières éditions, un record.
S’il ne possède plus de grandes stars comme par le passé avec les Jay Jay Okocha, Nwanko Kanu, Rashidi Yekini, etc.., le Nigéria reste malgré tout l’un des favoris de cette compétition. Un adversaire dont il faudra se méfier, surtout pour le Cameroun car le champion Olympique 1996 a souvent pris l’habitude de battre ou de sortir le tenant du titre. Ce fut le cas en 1984 face au Ghana, en 1994, où il avait sorti la Côte d’Ivoire en demi-finale, en 2004 et en 2006 éliminant respectivement le Cameroun et la Tunisie lors des quarts de finale.