L’AFI a été suspendue par l’instance faîtière, la FIFPRO, le jeudi 23 juillet 2020. Cette sanction à effet immédiat a été fondée sur des arguments juridiques et moraux.
Les manquements statutaires commis par l’AFI
La fédération internationale des associations de footballeurs professionnels a reproché à l’AFI d’avoir violé ses propres textes depuis 2017. Selon la lettre du FIFPRO, en organisant aucune assemblée générale depuis le 30 décembre 2017, l’Association des Footballeurs Ivoiriens a, en effet, passé outre les obligations imposées par les articles 18 de son statut ainsi que 15 et 17 de son règlement intérieur. En se coupant ainsi de sa base élargie, l’organe exécutif de l’AFI, le board, a mis à mal son bon fonctionnement démocratique.
La rupture du contrat moral
Le syndicat international des footballeurs professionnels a estimé que la non tenue régulière d’assemblée générale organisée par l’AFI a entrainé une rupture du contrat moral entre les adhérents et la structure locale. Aussi, la décision du bureau exécutif de ne pas faire cause commun avec l’un de ses membres fondateurs prétendant à au poste de patron du football Ivoirien est qualifié d’une « absence total de considération envers » ce dernier. La FIFPRO est allée plus en interpelant le Président de l’AFI en ces termes : « une association de joueurs [n’est] un groupement ayant pour objet d’assurer l’expression minoritaire de quelques personnes habitées par des ambitions politiques ».
Les conséquences de la suspension
Considérant que l’organe exécutif de l’AFI a commis un « manquement grave à la politique générale et à la mission de la FIFPRO », l’association « perd immédiatement tous ses droits de membres [de l’instance mondiale] ». Elle est donc privée « de ses droits aux revenus ainsi que tout mandat de représentation des organes de la FIFPRO ».