Président d’honneur de la Fédération Ivoirienne de Football (FIF), Jacques Anouma s’est confié à Annoncia Sehoué. Un entretien réalisé juste après la victoire du Maroc (1-0) contre la Zambie qui qualifie la Côte d’Ivoire au second tour de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) 2023.

Vidéo de son interview sur Brut

Comment avez-vous vécu ce match ?

« Mon cœur était tellement suspendu qu’à un moment, j’ai cru que j’allais m’évanouir. Je voudrais d’abord m’excuser auprès des Ivoiriens quand je leur ai dit qu’avec trois points, c’était impossible de se qualifier. Nous n’avions pas encore le résultat du Ghana. Aujourd’hui, j’aimerais rendre aux hommages aux Mozambicains et puis aux Marocains. Parce que notre qualification leur est due… Je suis fier de mon pays, même si on doit cette qualification aux autres. Il faut être fier de ce peuple qui a soutenu son équipe jusqu’au bout et remercier une fois de plus le Maroc et le Mozambique »

En tant qu’ancien président de la fédération qui a connu les CAN de 2006 à 210, il s’est exprimé sur le prochain match :

« Après cela, il va falloir se remettre au travail. Les huitièmes de finale, c’est un match unique et ce sera face au Sénégal, tout est possible. C’est pour cela que quand le président de la République Alassane Ouattara a dit que découragement n’est pas ivoirien, je suis entièrement d’accord avec lui. Mais cette qualification, on la doit au peuple ivoirien qu’on a fait pleurer. Le bon Dieu nous a démontré qu’il nous aime et je suis heureux pour le peuple ivoirien, pour le gouvernement ivoirien qui tant investi pour cette Can. Au moins, il fallait passer ce tour.
Maintenant, le reste, nous sommes toujours dans la main de Dieu. C’est le football après tout. ».

 

Comment ces joueurs qui ont été hués vont se remobiliser ?
« Les Eléphants n’ont pas le choix, il faut jouer pour son pays. Au stade où on est, on ne doit prendre que les gens qui ont envie de jouer, de mouiller le maillot, ce n’est plus une question d’entraîneur, aux enfants de jouer. Tous les autres discours ne serviront à rien, c’est à eux de décider ce qu’ils veulent pour leur pays. Restons confiants, j’étais très déçu mais aujourd’hui, je vais dormir tranquille et heureux. »