Gérard Gohou Bi Goua, comme annoncé, a réalisé ses premières foulées sous la tunique de l’équipe nationale du Rwanda, vendredi dernier en match amical international face à la Guinée Equatoriale (0-0). Joint par sport-ivoire.ci, le nouvel attaquant des Amavubis livre les raisons de son choix et l’ambition qu’il nourrit avec le peuple rwandais.
Gérard, après votre come-back en Turquie vous revenez au Kazakhstan avec le FC Aktobe. Comment expliquez-vous ce retour ?
Je suis retourné au Kazakhstan après un nouveau passage en Turquie parce que j’ai eu quelques problèmes de salaires impayés. La direction de mon ancien club (Ndlr : Kasimpasa) en a fait un problème personnel parce que j’ai déposé une plainte sur le bureau de la FIFA. J’ai fait plus d’1 an sans jouer. Le FC Aktobe m’a donné une opportunité que j’ai saisie pour me relancer.
4 buts en 8 matches cette saison, quels sont vos objectifs à 33 ans ?
Je suis encore en forme et je sais que j’ai encore 5 à 6 ans de football dans les jambes. Mon objectif actuellement c’est d’être champion avec mon club. J’essaie donc de mettre mon expérience au service du groupe et de continuer à prendre du plaisir.
Justement à 33 ans, vous ouvrez une nouvelle page internationale de votre carrière avec le Rwanda. Est-ce le seul pays qui vous a sollicité ? Comment s’est créé le contact ?
J’aurai bientôt 34 ans et je me sens encore jeune. Et ce n’est pas que le Rwanda qui m’a sollicité. Par le passé, à l’époque à laquelle j’avais présenté mon Soulier d’Or à la Fédération Ivoirienne de Football et même aux chaines ivoiriennes de télévision, pour que l’on puisse suivre les footballeurs évoluant au sein de championnats peu médiatisés, j’avais été contacté par le Bénin. Mais j’ai refusé de changer de nationalité sportive, parce que j’avais encore espoir de porter un jour le maillot des Eléphants. Mais Dieu seul sait pourquoi c’est maintenant qu’il me donne la possibilité de jouer pour une équipe nationale. Concernant le Rwanda, j’ai été contacté par Carlos Ferrer (Ndlr : Actuel sélectionneur du Rwanda) qui m’avait entraîné dans le temps avec Kairat Almaty au Kazakhstan. Je n’ai pas mis du temps à réfléchir. J’ai rejoint directement la sélection du Rwanda qui me fait confiance et j’espère qu’on sera qualifié pour la CAN 2023 en Côte d’Ivoire.
Le 23 septembre 2022, vous avez participé à votre premier match avec les Amavubis. Qu’avez-vous ressenti à votre entrée en jeu ?
Le 23 (septembre 2022) on a joué contre la Guinée Equatoriale (Ndlr : 0-0). C’était la première fois que je portais une tenue d’une équipe nationale, autre que celle de la Côte d’Ivoire, en match officiel international. Il y avait de l’émotion, mais j’ai ressenti de la fierté, surtout que j’ai reçu le soutien des joueurs et de la population via les réseaux sociaux. C’était quelque chose d’unique.
Dans le groupe L, le Rwanda occupe la 3è place avec 1 point derrière le Sénégal et le Mozambique et devant le Bénin. Pensez-vous que le groupe que vous avez intégré a les arguments nécessaires pour se qualifier pour la CAN 2023 ?
Bien sûr qu’on y croit fermement. Je fais confiance aux dirigeants qui mettent les moyens pour que l’équipe soit sereine, mais aussi aux athlètes qui ont de grandes ambitions malgré une poule L qui semble relevée. On aura une double confrontation avec le Bénin, après on reçoit le Mozambique. Je pense vraiment que nous avons encore toutes les chances pour nous qualifier pour la CAN en Côte d’Ivoire.
Réalisée par Patrick GUITEY