J’ose le pari que la fête sera grandiose. Et je l’espère inoubliable jusqu’au dernier jour de compétition. Les soubresauts larmoyants connus ces derniers jours sont à remiser mais en aucun cas à oublier. Les sujets et les enjeux sont bien trop importants pour être abandonnés et négligés de la sorte. Un examen de conscience de la part de notre sport et de ses supporters n’aura rien de superflu. Dans la liesse ou dans la peine. Retour en 2007, j’ai 24 ans et je suis passé de spectateur passif de rugby à joueur licencié depuis un peu plus d’un an. Mon premier club ? Le RC Drancy. Un des nombreux clubs du 93. La seine Saint-Denis et son rugby. Celui qui m’a donné ma légitimité. Et celui qui m’a donné envie d’en faire mon métier. Je ne le renierai jamais.

Mieux, je l’invoque aujourd’hui et je suis fier qu’il serve de vecteur de communication pour le futur équipementier de l’équipe de France. Le lien est réel. Tant pis pour les esprits fermés et grincheux. Demain, la France elle, s’ouvre au monde. Elle accueille celui du rugby. Elle devra être une hôtesse conviviale, joyeuse et hospitalière. Tout en rappelant à tous ses invités à table, que la soupière ne repartira pas. Tous derrière Antoine Dupont et les Bleus ! Emmenez-nous en terrain connu, au Stade de France pour la finale. Mais surtout, emmenez-nous en terre inconnue. Place au jeu !