Le capitaine de la sélection nationale de Rugby, Bakary Méité s’est muté en agent d’entretien dans des établissements hospitaliers pour participer à la lutte contre le Covid-19.
Ce joueur qui évolue en Pro D2 avec Carcassonne au poste de troisième ligne, dans un entretien avec RMC Sport raconte son quotidien, sa mission et sa vision.
Bakary, avez-vous travaillé lundi ?
Oui, j’ai travaillé. J’ai commencé à 7h30. Quand je rentre à 14h, je fais la sieste. Je ne suis pas un gros dormeur d’habitude. Mais on se lève tôt et c’est assez physique. Je fais près de 10 km dans les couloirs de l’hôpital, 13.000 pas pour être exact.
Comment vous êtes-vous retrouvés à travailler dans un hôpital parisien ?
Je l’ai su par un membre de ma famille. L’hôpital cherchait des gens pour pouvoir faire le ménage, parce que cette période est très dure pour eux. Il manquait du monde. Des gens refusent de venir travailler. Il y a des gens malades. Et puis il y a des gens qui ont peur, tout simplement. Venir travailler à l’hôpital, ce n’est pas quelque chose de facile.
Est-ce qu’il y a des choses qui vous ont marqué ?
Ce qui me frappe le plus ? Je vois plein de trucs… Je vois plein de choses qui m’ont marqué, dans l’attitude des aides-soignantes, des infirmières, des médecins. On parle de pénurie de masques, de surblouses qui manquent, du « plan blanc » qui fait qu’ils n’auront pas de vacances avant des mois. Et puis, il y a les patients. Il y a des gens très mal en point. Tu vois des choses, tu entends des bruits. Des sons que je ne pensais pas entendre un jour. Ce n’est presque plus humain. Les gens sont en souffrance. Le dernier étage, ce sont les soins palliatifs. Il y a des râles, des pleurs, des grognements, des visages déformés par la douleur. C’est dur…
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