Avant le tirage au sort de la CAN 2023, la Confédération Africaine de Football (CAF) a organisé une conférence de presse quelques heures plutôt au cours de laquelle son président, Patrice Motsépé a rassuré les sceptiques qui remettaient en cause la capacité de la Côte d’Ivoire à organiser l’événement sportif majeur du continent en début d’année prochaine.

 

Le 9 septembre dernier, le match amical international Côte d’Ivoire – Mali n’était pas allé à son terme, en raison d’une forte pluie qui avait inondée le stade Olympique d’Ebimpé et sa pelouse qui l’accueillait. Cet événement triste et malheureux avait désabusé les Ivoiriens et suscité des craintes et réserves sur la capacité de la Côte d’Ivoire à pouvoir accueillir l’Afrique dans moins de trois mois. Certaines langues étaient même allées plus loin sortant l’idée d’un plan B de la CAF pour arracher la 34e édition de la CAN au pays des éléphants qui se prépare à l’organiser depuis 2014.

Présent à Abidjan, pour le tirage au sort de la Coupe d’Afrique des Nations 2023 qui s’est déroulé ce jeudi 12 octobre au Parc des expositions, à Port-Bouët, le président de la Confédération Africaine de Football (CAF) a tout de suite balayé toutes ces rumeurs et rassuré le monde du football que la Côte d’Ivoire sera bel et bien la terre d’accueil de la fête du football Africain en janvier et février 2024. « La CAN 2023 va être la plus belle jamais organisée. J’ai des retours sur l’état d’avancement des infrastructures : les stades, les routes, les hôpitaux, les aéroports, les hôpitaux. Ce sont toutes des infrastructures de qualité. Je suis très heureux pour les progrès effectués par le pays ». Voilà ce qui est claire. Il n’y a pas d’autres plans autre que celui en cours. Et c’était le message que le Sud-africain était venu apporter à tous les Africains et au reste du monde qui suivront cette CAN.

 

La Côte d’Ivoire organisera bel et bien la deuxième CAN de son histoire, après l’édition de 1984, nous étions alors encore au XXe siècle. Les six stades construits ou réhabilités sont prêts à accueillir les 24 équipes dont le stade Ebimpé, objet des craintes et des rumeurs les plus folles et infondées. L’enceinte qui va accueillir le groupe A, celui de la Côte d’Ivoire, le match d’ouverture et la finale sera totalement prêt au mois de novembre. Le stade qui porte le nom de l’actuel président de la République Ivoirienne aura une nouvelle pelouse avec un meilleur système de drainage, comme l’a annoncé le secrétaire Général de la CAF, Veron Mosengo-Omba. Le stade accueillera même le match Côte d’Ivoire – Seychelles, pour le compte de la première journée des éliminatoires du mondial, le 13 novembre prochain.

« Le football Africain se développe à une vitesse exponentielle et cela se ressent sur les performances de nos équipes nationales lors des compétitions internationales, à l’image du Maroc qui est devenu la première nation Africaine à atteindre les demi-finales du mondial », a aussi déclaré Patrice Motsepe. Pour le patron du football Africain, c’est pourquoi il faut toujours continuer à innover pour développer le football continental et permettre aux acteurs du jeu d’évoluer dans un environnement idéal et de mieux gagner leurs vies. Il faut cependant chercher des sponsors et partenaires qui ne viendront plus donner des miettes à la faîtière continentale.

 

Il n’y aura pas de grandes innovations au plan financier lors de la CAN en Côte d’Ivoire. « Les gains des équipes qui participent aux compétitions CAF et celles qui les gagnent sont très important pour moi. Nous avons déjà augmenté les gains pour la CAN, le CHAN, les compétitions interclubs de la CAF, les compétitions féminines… Et nous continuerons à communiquer sur les gains des équipes sur nos compétitions », a avoué Patrice Motsepe.

Ce qu’il faut retenir du long point de presse du président de la CAF, c’est que la Côte d’Ivoire est prête à organiser la 34e édition de la Coupe d’Afrique des Nations, et la faîtière continentale en a la pleine conviction, car rassurée par le gouvernement Ivoirien par son sérieux et le respect de ses engagements. « Quand j’ai rencontré le président Alassane Ouattara, le Premier Patrick Achi et toutes les autorités impliquées dans l’organisation de cet événement, j’ai senti leur amour pour le football, comme ce fut le cas avec les autorités Camerounaises même quand il y avait certains retards sur deux stades. Il ne s’agissait pas seulement d’une volonté politique, mais il y avait la traduction en actes de cet engagement », a ajouté le propriétaire du Mamelodie Sundowns.

La CAN 2023 sera bien chocolatée en terre d’Eburnie.