Ce samedi 23 décembre, l’African MMA League nous a offert des quarts de finale de feu, au Centre Sportif Culturel Ivoiro-Coréen d’Adjamé, à la grande satisfaction du promoteur, Ismaël Bakayoko.

 

C’était le vœu du président Ismaël Bakayoko, celui d’offrir une belle soirée des Arts Martiaux Mixte (MMA) à la population Abidjanaise, en cette période de la fête de Noël. Pari réussi. Comme nous l’annoncions, et comme ils le voulaient, les combattants ont offert une soirée mémorable au public du CSCTICAO qui a effectué en grand nombre le déplacement. Un fait qui a profondément marqué Ismaël Bakayoko, « Grand merci à ce public qui a massivement effectué le déplacement. Je n’avais jamais vu une si grande mobilisation pour une soirée de MMA dans ce pays. Cela prouve que les Ivoiriens n’attendent simplement qu’on leur offre quelque chose de bon », s’est réjoui le promoteur. Parmi ces nombreux spectateurs, il y avait une forte communauté Burkinabé venue avec un infatigable comité d’animation qui a fait le show toute la soirée. Une motivation de plus pour les combattants du pays des hommes intègres qui n’ont perdu qu’un seul combat lors de ces quarts de finale.

Des combats très rudes avec des KO et des abandons

Le plus illustre des boxeurs venu du Burkina Faso est Sankara Abdoul. Au cœur du dernier combat chez les professionnels, il a battu par KO, au premier round, le Ghanéen Fahida Phils. Le seul Étalon qui a fait une sortie infructueuse se nomme Traoré Amadou, terrassé par l’Ivoirien Ryan Bryan. L’issue de l’un des combats les plus attendus, le duel des poids lourds, des gladiateurs entre Koné Kassoum et Djidja Jean-Philippe (114 Kg) s’est aussi terminé par KO. Mal embarqué au départ, Koné Kassoum, par sa technique a réussi à prendre le dessus pour mettre son colosse adversaire au tapis. C’est aussi par KO que le Nigérian Taofeek Rokibu a battu l’Ivoirien Manema Kader. Son compatriote, Amao Sodiq a obtenu sa victoire sur abandon de l’Ivoirien Aby Wilfried qui ne pouvait plus supporter ses coups, et qui a déclaré par la suite avoir été beaucoup gêné par la musique. Axel Iridjé, l’un des boxeurs Ivoiriens qui était très attendu est sorti victorieux face à son compatriote, Kassi Franck sur décision des arbitres.

Il fut sans doute le combat le plus disputé lors de cette magnifique soirée, celui qui a opposé l’Ivoirien Junior Gahoua au Camerounais Maossong Roger. Au bout des trois rounds de 3 minutes, Junior Gahoua, entraîné par Oly La Machine fut désigné vainqueur sur une décision arbitrale. Le premier combat des professionnels fut enlevé par Kpélé Christophe face à Dirbé Olivier.

Les vainqueurs de ces combats professionnels sont tous repartis avec des enveloppes de 300.000 F CFA, tandis que les vaincus recevaient 150.000 F FCA.

Chez les amateurs, les vainqueurs ont touché des primes de 100.000 F CFA et les vaincus 50.000 F CFA. Dans cette catégorie, nous avions assisté à de belles victoires telles que celles de Boumi Esaïe sur Kamagaté Adama chez les (60-65 Kg), du Burkinabé Bernard Koudouabou sur l’Ivoirien Kevin Lelou ou encore celle de Cissé Abdoulaye sur Diallo Moctar.

L’unique bataille féminine fut remportée par Kouassi Amenan. Marlyse Sekongo, qui pourtant annonçait lors de la pesée donné une belle leçon à son adversaire n’est finalement pas parvenue à prendre sa revanche. Au bout des trois (3) rounds, Kouassi Amenan qui fut plus incisive avec des coups très percutants fut désignée vainqueur par les arbitres.

« Une soirée magnifique », Ismaël Bakayoko.

Cette soirée à l’Américaine avec un décor magnifique, une retransmission en direct sur une chaîne de télévision et un public surexcité du début jusqu’à la fin fut d’une parfaite réussite. « C’était une soirée magnifique. Vous verrez bien pour la prochaine soirée, les athlètes vont encore être meilleurs. Il y aura encore de grands combats, et nous vous réservons une grande surprise que je ne pourrais pas vous dévoiler maintenant », s’est enthousiasmé le président Ismaël Bakayoko, qui pour l’occasion a reçu un prix d’encouragement pour son œuvre de la part de son équipe. Cet ancien champion des arts martiaux qui ambitionne révolutionner le monde des sports de combats en Côte d’Ivoire en le rendant professionnel afin de permettre aux athlètes de vivre pleinement de leur art a dit avoir mis la barre haute. « Nous avons mis la barre haute, en offrant des primes conséquentes. Je pense que tout le monde suivra le train. Je pense aussi que notre message est passé auprès du gouvernement et des autres fédérations », a t-il conclu.

Comme dans toutes les grandes compétitions, il y a eu des mécontentements notamment au niveau de l’arbitrage. Certains combattants et même des spectateurs s’étonnaient des décisions rendues par les juges du jeu. Des décisions qu’a expliqué, Maître Nissan Kobenan Moro, l’un des experts en la matière « D’abord, il faut souligner que le point clé pour un arbitre sur le ring, c’est de faire respecter les règles et de préserver la santé des combattants. Si le combattant ne tient pas, nous sommes obligés d’arrêter le combat pour sa santé…le médecin a aussi son avis dans un combat ». Sur le niveau des combattants Ivoiriens ? « Moi qui voyage à travers le monde, franchement je peux vous dire que la Côte d’Ivoire a un bon niveau de sport de combat, mais il y a encore des choses à améliorer et cela se fera au fur et à mesure. Il faut pour cela que les athlètes viennent aux stages de perfectionnement et participer aux combats ».

Rendez-vous est pris après la CAN 2023 pour une nouvelle soirée merveilleuse pour les demi-finales de cette African MMA League (AML) 2023.