Après une première phase de championnat catastrophique conclue à la dernière place (14e), le club mythique d’Issia Wazy a signé un spectaculaire redressement en seconde partie de saison, achevant la Ligue 2 ivoirienne à la 7e place. Une transformation rendue possible par l’arrivée à la tête du club de Stéphane Kipré, dont l’engagement et la vision ont profondément changé la dynamique.
Une soirée pour dire merci, pas pour célébrer un maintien
Le mercredi 21 mai, le président d’Issia Wazy a convié joueurs, encadreurs et dirigeants à une soirée de remerciement dans une ambiance conviviale, à sa résidence de la Riviera Golf. « Nous ne fêtons pas un maintien, mais une renaissance. Issia Wazy ne doit pas mourir », a-t-il déclaré avec gravité, rappelant l’importance symbolique et historique du club pour la région du Haut-Sassandra.
Cette soirée, marquée par la reconnaissance et la cohésion, est venue sceller une aventure humaine et sportive à haute intensité. Et pour le président, cette étape n’est qu’un début.
Une impulsion nouvelle
C’est sur sollicitation de Ginette Ross, figure emblématique du club, que Stéphane Kipré, homme politique et homme d’affaires bien connu, accepte de reprendre les rênes d’un club au bord du gouffre. « On ne sauve pas quelqu’un qui est debout, on sauve quelqu’un qui est touché », a-t-il confié, révélant la dimension presque affective de son engagement.
Sous sa direction, Issia Wazy s’est restructuré. Il nomme Lolo Igor, ancien international ivoirien, au poste de directeur sportif. Une réforme rare même en Ligue 1. « Le football ne se gère pas seul. Il faut s’entourer de gens compétents », affirme Kipré. Lolo Igor, quant à lui, ne cache pas la difficulté de la mission : « On pensait à une mission impossible. Mais avec la confiance du président et les moyens mis à disposition, on a pu poser les fondations d’un nouveau départ ».
Un entraîneur taillé pour les défis
Juste avant le début de la seconde phase, l’Ivoirien Pierre Koutouan prend les commandes techniques de l’équipe, en remplacement du Français Pierre Mariotti. Spécialiste des missions à haut risque, il accepte le défi avec détermination : « On ne peut pas juste attendre les bons moments pour être satisfait. Il faut affronter les difficultés. C’est ce qui m’a motivé à relever ce défi », a-t-il déclaré.
Sous sa conduite, Issia Wazy a retrouvé une identité et une combativité, combinant jeunesse et expérience grâce à un recrutement judicieux. La dynamique créée a redonné espoir à tout un club.
Une équipe unie et reconnaissante
Les joueurs, profondément touchés par l’engagement de leurs dirigeants, ont tenu à leur rendre hommage. Par la voix de leur capitaine, ils ont exprimé leur gratitude et ont offert un gâteau à Ginette Ross, véritable légende vivante du club, symbole de persévérance et de passion.
Un avenir à reconstruire, à Issia
Dans son discours, Stéphane Kipré a lancé un appel fort : « Le football doit revenir dans les régions. Jouer à Issia ou à Daloa, c’est essentiel pour nos jeunes ». Il exhorte la Fédération à accompagner le retour du club dans son fief naturel.
Et les ambitions sont claires : la montée en Ligue 1 dès la saison 2025-2026.
« Ce club a été en Ligue 1, il a connu la Coupe de la Confédération de la CAF. Il ne peut pas se contenter de survivre. Nous devons rêver grand, et ensemble », martèle le président.
L’ère du « nouvel Issia Wazy » est lancée
La soirée s’est conclue par un cocktail convivial, symbole d’un groupe désormais soudé autour d’un projet ambitieux. Issia Wazi, l’Indomptable, semble bel et bien de retour.