Sports en Afrique : L’ ONU FEMMES veut placer les femmes et les filles au centre du jeu

Par Prince de GBA

Dans son combat pour l’autonomisation de la gente féminine à travers le sport, l’ONU FEMMES veut placer les femmes et les filles au centre du jeu. Lors d’un panel organisé par son partenaire, le journal Le Monde ce jeudi 26 octobre à Abidjan sous le thème : l’Afrique au centre du jeu, l’organisation a été invitée pour expliquer le bien fondé de son action.

Le sport est un excellent vecteur de promotion de l’égalité de genre. Cependant, en Afrique, les stéréotypes sexistes et les préjugés issus de considération sociales défavorables entravent la pratique sportive d’un nombre important de femmes et de filles à haut potentiel. Dans l’optique des grands événements sportifs qui mettront en lumière l’Afrique de l’Ouest ces prochaines années (CAN 2024 en Côte d’Ivoire, side events des JO de Paris 2024, JO Jeunesse à Dakar 2026), ONU FEMMES WCARO a commencé en 2023 à s’engager avec les différentes parties prenantes, en particulier des bailleurs de fonds et des partenaires médias, en vue de mettre en place un programme « genre et sport » visant à lutter contre la discrimination et l’intégrité entre les sexes par le sport. En mettant en œuvre des politiques nationales et internationales qui favorisent la participation et le leadership des femmes dans le sport, des programmes qui améliorent l’accès des filles au sport et de l’éducation, et des campagnes qui dépeignent des modèles féminins positifs qui brisent les stéréotypes.

C’est dans ce cadre que, le journal Le Monde a approché l’ONU FEMMES pour réaliser une intervention sur le sport comme vecteur d’autonomisation des femmes et des filles dans le cadre de leur conférence « L’Afrique au centre du jeu », tenue ce jeudi 26 octobre à l’Agora de Koumassi, l’une des communes d’Abidjan. A cette occasion, l’ONU FEMMES a fait intervenir plusieurs personnalités qui œuvrent pour l’égalité des sexes dans le sport : Seyni Seck (Ancienne footballeuse Sénégalaise et aujourd’hui présidente de la commission football féminin à la fédération Sénégalaise de football), Pierre Larnicol (Chef mission Play International), Docteur Adekunde Charles (Directeur Général de RBM Partneship to End Malaria), Aïcha Diallo (Présidente de l’Association des parents en situation de handicap) et Clémentine Touré (sélectionneur équipe nationale féminine Ivoirienne).

Tous ces panélistes qui œuvrent pour l’égalité des sexes dans le sport sont intervenus sur le thème : Sport pour tous, mythe ou réalité ? Si tous ont noté des avancées notables, ils ont néanmoins reconnus que beaucoup restent encore à faire, ils ont donc exhorté les gouvernements à s’impliquer davantage.

« Le sport est le meilleur moyen de promouvoir l’égalité de genres, les femmes ont leur place que ce soit au niveau du terrain ou de l’administration. Je me suis servie des difficultés que j’ai eues à vivre pour devenir footballeuse pour être aujourd’hui au sein de l’administration de la Fédération Sénégalaise de Football car c’était pour moi une évidence de rentrer dans l’administration. On avait du talent mais on manquait d’harmonisation parce qu’on ne donnait pas d’importance aux femmes, au football féminin et les fonds étaient majoritairement utilisés pour les hommes. Je me suis donc engagée à changer les choses et la preuve est que 10 ans plus tard l’équipe féminine sénégalaise a pu se qualifier , ce qui était impensable avant. Aujourd’hui on a une Commission Féminine composée de femmes qui travaillent pour les femmes », s’est prononcée Seyni Seck, par ailleurs influenceuse sport et genre ONU FEMMES.

Clémentine Touré, entraîneuse de l’équipe féminine de Côte d’Ivoire a quand a-t-elle souligné que « Nous essayons avec la CAF de changer l’image du foot féminin. On parle souvent de foot féminin ou de foot masculin alors qu’il n’existe qu’un seul football. Si dans les mentalités nous parvenons à faire accepter que le football tout comme les autres disciplines sportives est pratiqué de la même manière par les femmes que par les hommes, je pense que nous pouvons changer les choses ».

Le sport est aussi une solution contre l’échec en milieu scolaire, comme l’a souligné Pierre Larnicol « Grâce au sport, on a une diminution de l’échec à l’école. Ce qui nous motive dans notre action ». Le sport contribue également à briser les différences sociales et à aider les enfants à se discipliner. « Avec le sport, les enfants arrivent à mieux se comporter et se concentrer. Nous rassemblons dans nos actions, les enfants en situation de handicap et ceux dits normaux », a déclaré Aïcha Diallo.

Rappelons que ONU Femmes est l’entité des Nations Unies consacrée à l’égalité des sexes et à l’autonomisation des femmes. Porte-drapeau mondial des femmes et des filles, ONU Femmes a été créée pour accélérer les progrès dans la réponse apportée à leurs besoins partout dans le monde. En Côte d’Ivoire, l’ONU FEMMES met l’accent sur les domaines prioritaires suivants : (I) Gouvernance, participation politique et leadership des femmes ; (II) Autonomisation économique des femmes ; (III) Lutte contre les violences faites aux femmes et aux filles ; (IV) Femmes, Paix et Sécurité, et le Genre dans l’Action Humanitaire.

L’organisation veut donc placer la femme et les filles au centre du jeu sportif en Afrique à travers ses actions, en collaboration avec les médias.

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