Coupe de la Confédération : l’ ASEC n’a pas gagné, mais pas encaissé !

Par Guy Jaures

L’ASEC n’a pas gagné, mais n’a pas encaissé au bout d’une demi-finale où l’ USM Alger l’a contraint à un nul blanc (0-0). La qualification se jouera donc en terre Algérienne, dans une semaine.

L’ASEC Mimosas peut nourrir des regrets sur cette demi-finale aller de la coupe de la confédération. Dominatrice tout au long des 90 minutes, elle n’est pas parvenue à prendre une belle option sur la qualification en finale avant la manche retour qui se jouera, à Alger, dans une semaine. Mais ses regrets peuvent être atténués sur le fait qu’elle a gardé sa cage inviolée. La règle du but à l’étranger étant encore valable en Afrique, un nul, quelque soit la couleur, bien sûr en dehors du blanc lui offrirait la qualification. Mais, nous en sommes encore loin.

Une première période difficile

Avant même d’envisager un tel scénario, il fallait cet après-midi concrétiser les nombreuses situations ou occasions que les mimos se sont créés. Abordant le match dans un 4-3-3, Julien Chevalier a lancé ses garçons face à un 4-5-1 mis en place par l’expérimenté Abdelhak Benchikha. Un système qui a beaucoup gêné les jaune et noir notamment en première période. Contrairement à l’ US Monastir qui était venu jouer très bas, l’ USM Alger a joué relâché avec un bloc très haut et compact qui a empêché la défense Mimosas de s’appuyer comme il le faut sur son milieu, obligée donc d’alimenter directement son attaque par des ballons sur lesquels la défense des rouges s’est régalée. Le milieu de l’ASEC était ce soir en supplice. Zouzoua Pacôme et le capitaine Aka Essis ont été mis sous éteignoir, seul Zougrana Mohamed, comme à son habitude, débordant d’énergie alliait récupérations et offensives, mais sans grand succès du fait de la supériorité des Algériens dans le secteur médian et leur discipline tactique. Zouzou Carlos sur son côté n’a pas apporté le danger sur les 45 premières minutes dans son couloir gauche, au contraire d’ Atohoula, très en jambe.

C’est sur une des percées du latéral droit, à la suite d’un une-deux avec Kramo Aubin que l’ASEC a cru prendre l’avantage à la 30e minute. Malheureusement, la Var a rattrapé Sankara Karamako et a annulé le but du jeune attaquant, qui est revenu à la charge en se couchant sur un centre de Kramo Aubin, passé hors cadre cette fois (38e). Ce fut là, les deux grosses occasions des ivoiriens, qui sont passés tout près d’encaisser le but avant la pause. Heureusement, Folly Ayayi fut vigilant en sortant une parade (45e).

Toujours aussi inefficace

l’ASEC Mimosas a bouclé ce soir son 41e match de la saison toutes compétitions confondues avec un 15e match nul, le 4e en 15 sorties sur la scène africaine. Si le champion d’Afrique 1998 avait jusqu’ici été plus réaliste avec la ribambelle d’occasions qu’il se crée, il auraient certainement plus de victoire. Ce soir, l’inefficacité des hommes de Chevalier leur a encore fait mal. 65% de possession de balle au coup de sifflet final avec 80% de précision des passes, 11 tirs, seulement 3 cadrés. Une 4e frappe cadrée aurait pu donner un avantage d’un but aux mimos, si Badra Arthur ne s’était pas précipité sur cette action de la 89e minute. Sur un centre de Kramo Aubin, le meneur de jeu face au but, ouvre trop son pied, là où il aurait dû mettre un piquet ou faire un crochet pour se mettre dans de bonnes dispositions pour marquer dans un but déserté par le portier Algérien. Arthur Bada, qui est entré à la place d’ Aka Essis Baudelaire pour donner de la lumière au jeu de son équipe, avec sa touche technique n’y est pas parvenu.
Les étincelles sont souvent venues des couloirs avec Zouzou Carlos et Attohoula Yao, auteurs d’une très belle copie. C’est le même Zouzou Carlos qui envoie la première frappe cadrée (60e) sur un centre d’ Attohoula. A la 65e, sur une action chaude, le gardien Algérien sort une parade sur une frappe de Pokou. La troisième frappe cadrée est à l’actif de Kramo Aubin sur un nouveau centre d’ Attohoula (89e).

l’ASEC Mimosas a montré de belles choses face à une équipe de l’ USM Alger qui était très bien disposée et qui a obtenu ce qu’elle était venue chercher : éviter la défaite sans encaisser. Le match retour, mercredi prochain sera électrique, dans un stade qu’on imagine incandescent où l’ USMA n’a pas encore perdu en coupe d’Afrique cette saison. Les protégés de Roger Ouégnin ont les moyens de revenir avec la qualification, mais l’inefficacité de l’attaque peut-être encore un écueil à cet objectif. l’ASEC s’est voyager, mais le poids l’histoire est là, rarement elle s’est imposée dans le nord de l’Afrique, jamais elle y a obtenu une qualification dans un match à élimination directe. Mais toutes les histoires ont une fin. l’ASEC Mimosas peut vaincre ce signe indien et écrire une nouvelle page de sa belle histoire africaine, la semaine prochaine.

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