FIF : le point de la journée du Comex

Par Guy Jaures

Le Comité Exécutif de la Fédération Ivoirienne de Football (FIF) a fait le point de ses actions concernant son projet de gouvernance au cours d’une séance de travail dénommée  » Journée du Comex ». A l’issue des travaux, le premier responsable du Comité Exécutif, Idriss Diallo, a animé un point de presse ce 24 février.

 

Dix mois déjà que le nouveau Comité Exécutif dirigé par le président Yacine Idriss Diallo dirige le football Ivoirien. En moins d’un an de gouvernance, beaucoup reste encore à faire, mais beaucoup de choses ont été également accomplis. D’où la nécessité de se réunir pour faire un bilan partiel et travailler sur les futurs chantiers.

Deux activités à l’ordre du jour

C’est dans ce cadre que le Comex, au grand complet s’est retrouvé ce vendredi 24 février au Radisson hôtel pour une séance de travail, axée sur deux dossiers principaux. Le premier concerne une activité du Comex. En effet, dans son programme de travail, le Comité Exécutif se donne rendez-vous chaque mois pour faire une analyse de la situation, donner des informations, prendre ses décisions et résolutions liées au fonctionnement normale de l’association qu’elle dirige. Le deuxième dossier concerne le premier séminaire du Comex.
Au cours du point de presse organisé après la clôture des travaux, le président Idriss Diallo s’est expliqué sur la nécessité de l’organisation de séminaire pour son Comex :  » Nous sommes une institution qui se doit d’être à la hauteur des ambitions et de ses responsabilités. Le Comex est composé de personnes qui ont des forces et compétences d’origine diverses. Il était important que nous rentrions avec ces compétences dans la vision et l’organisation de notre fonctionnement en terme de renforcement de capacités.  » Ce séminaire a donc été l’occasion d’évoquer tous les termes possibles, d’analyser tous les fonctionnements possibles, regarder toutes les questions qui étaient au cœur du projet. Ce séminaire permettra également au Comex d’être plus performant dans la mise en place de son programme sur lequel il s’est engagé.

Il faut donc retenir de ce séminaire, qu’il a été organisé dans le but de renforcer les capacités des membres du Comex, comme le souligne ici, le président Idriss Diallo :  » le Comex est le gouvernement du football ivoirien. Il doit donc être outillé pour pouvoir mener à bien le projet pour lequel il a été élu. Ce séminaire nous a permis de valider ce qui a été déjà fait et d’analyser ce qui reste à faire. »

 » Nous sommes satisfaits de la masse du travail déjà effectué  »

Qu’est ce qui a été donc fait ?

Pour le président, ce sont les actions prioritaires définie en trois points : le sportif, l’organisation et les infrastructures.Pour le sportif, l’organisation des championnats nationaux (ligue 1, ligue 2, division 3, D1 féminine, coupe nationale) dans les formats souhaités est une réalité. Les championnats de districts et de régions seront bientôt lancés, ainsi que la Division 2 féminine. Côtés infrastructures, la priorité était de réhabiliter le Centre Technique National de Bingerville. Chose faite, il sera inauguré le 1er mars prochain. Des engagements tenus qui donnent un sentiment de satisfaction :  » Nous avons travaillé sur les engagements pris vis à vis de nos adhérents. J’avoue que j’ai été surpris par la masse du travail déjà effectué. Je savais qu’on avait avancé sur beaucoup de points, mais là, je constate qu’on a vraiment bien avancé. Mais il est évident que beaucoup reste à faire. »

 

 

Qu’est ce qui reste donc à faire ?
Si des détails n’ont pas été donnés sur ce qui reste à faire, cela a été déjà planifié et placé sur un tableau prioritaire. La catégorie 1 sera exécutée d’ici la fin de l’année, la deuxième, en 2024, la troisième en 2025-2026. Les porteurs de ces différentes catégories d’actions ont été même déjà désignés.

Beaucoup de choses ont été faites, beaucoup reste également à faire, mais le Comex, a t-il les moyens de tenir ses engagements ?

Le président a tenu à rassurer les journalistes et les acteurs du football ivoirien :  » Si on a décidé de démarrer, c’est qu’on a trouvé les moyens. En fin d’année dernière, on a présenté un budget qui pour la première fois a dépassé les 10 milliards. Dans ce budget de 11 milliards, plus de 600 millions sont consacrés aux championnats de districts et régional. Une première partie de ces ressources ont déjà été trouvées. On aura toutes les ressources en fin d’année. Vous savez que les ressources ne viennent pas d’un coup, elles viennent sur l’exercice. Ça sera pareil pour la D2 féminine. Le Comex que je dirige peut s’enorgueillir du respect de ses engagements. Nous ne dirons jamais ce que nous ne pouvons pas faire. »

 » Mon rôle c’est pas ramener les supporters dans les stades  »

La Fédération peut bien évidemment s’enorgueillir quant à la tenue de ses engagements notamment l’organisation des compétitions. Malheureusement, force est de reconnaître que ces compétitions notamment la Ligue 1, qui attirait un grand monde autrefois, peinent aujourd’hui à mobiliser. Que fait-on à la Fédération pour remédier au problème ? Yacine Idriss Diallo répond :  » Les stades sont vides depuis très longtemps. Mon rôle, en tant que président de la FIF, c’est d’organiser le football, le structurer, lui donner les moyens, permettre aux jeunes ivoiriens d’évoluer dans des meilleurs conditions et faire remonter la Côte d’Ivoire dans le top 5 ou 3 africain, comme c’était le cas un moment. Faire venir les supporters dans les clubs, c’est le rôle des clubs. Mais je suis convaincu que si les clubs retournent sur leurs bases, les stades seront à nouveau garnis. Et ça sera le cas après la CAN. Mais au-delà de l’encrage communal ou régional que les clubs doivent avoir, il faut qu’on retrouve également la qualité du jeu dans les stades. C’est donc un travail d’équipe et non de la FIF. »

Pour avoir la qualité, il faut donc une formation de qualité, c’est le rôle confié à la DTN qui a également besoin d’un cadre adéquat pour mener à bien sa mission. Le nouveau Directeur Technique National, le français, Batelli, est déjà au travail. Les sessions de formation des entraîneurs et le championnat des jeunes sont sous sa supervision. L’inauguration du Centre Technique Nationale, le 1er mars va contribuer à offrir un outil pour bien mener la politique de formation.

 

 

 » Notre travail n’est pas un travail de sanction  »

Sur la question du cahier de charges imposé aux clubs, notamment les justificatifs sur l’utilisation de la subvention, le président a rappelé qu’aucune décision unilatérale n’a été prise à ce niveau.  » Nous avons tenu une réunion en août, au patronat, avec l’ensemble des clubs. On leur a donné la nomenclature des dépenses à faire à l’intérieur de la subvention. Aucune décision unilatérale n’a été donc prise. Nous leur avons dit qu’au bout de quelques mois, ils devront venir justifier les dépenses. D’autres l’on fait en 24-48h, d’autres après une semaine. Mais notre travail n’est pas un travail de sanction, mais de formation. C’est pédagogique. Notre rôle c’est d’aider les clubs. Nous avons même décidé de l’organisation d’un séminaire par le patron de la commission des finances, Yao Yao Georges Armand, à l’intention des trésoriers et Secrétaires Généraux, par seulement pour justifier, mais avoir des outils supplémentaires pour faire grandir leurs clubs en matière d’organisation et de gestion. »

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