Le Racing Club Abidjan est sorti vainqueur du beau duel qui l’opposait ce lundi soir à l’ Entente Sportive de Bafing (2-1). Une victoire par le jeu qui s’est décidée aussi grâce au changement tactique de Ouattara Amadou.
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Dans le football moderne, les entraîneurs occupent une place prépondérante pour ce qu’ils apportent à leurs formations, dans l’aspect tactique, technique, physique et même psychologique, au point qu’au sortie de chacune de leur prestation, les spécialistes se penchent sur eux dans leurs analyses. Est-ce le cas pour ceux de notre Ligue 1 ? Leur travail est-il autant mis en avant que celui de leurs homologues d’Europe ou encore de ceux qu’ils dirigent ici ? Généralement on n’évoque que leur compétence que lorsqu’ils enchaînent les mauvais résultats qui les emportent, alors même qu’ils ne sont très souvent pas le problème. Le moindre que l’on puisse dire, c’est qu’il existe des maîtres du banc dans notre ligue 1 qui maîtrisent leur sujet, qui ont cette lecture du jeu qu’on recherche chez un technicien.
Hier soir, une nouvelle preuve de la compétence requise sur les bancs de ligue 1 nous a été présentée par Ouattara Amadou. Par sa lecture du jeu, son changement tactique opéré dès l’entame de la deuxième période a permis à équipe qui dominait déjà son adversaire dans le jeu de mieux se sentir dans les phases offensives pour revenir au score et finir par l’emporter.
Non satisfait de la prestation de sa formation notamment dans le secteur offensif, le technicien ivoirien décide de changer quelques pions en réajustant le système. Il passe à une défense à trois lance un nouveau trio en attaque, le capitaine Zan Bi Roland, Bandama Junior et Mendjana Luc cèdent leurs places à Sylla Mohamed, Attiso Daniel et Ouattara Brahima. Ces trois entrants transforment leur équipe en donnant plus d’épaisseur au jeu léché du RCA.
Surpris en première période par une faute de main de Diabaté Seck
En première période, le Racing, fidèle à ses principes de jeu a le soucis de contrôler le jeu en passant par son très technique milieu incarné par Djiré Abdoulaye. En face, Bafing n’est pas mauvais joueur, mais allie la technique à l’impact physique dans le but de réduire l’activité du milieu du Racing. Le pressing s’avère payant et une balle récupéré au milieu occasionne un coup franc aux abords de la surface de réparation. Avo Leibe ne se pose pas de questions. Il libère une frappe qui transperce le mur, Aboubacar Seck apprécie mal, et le ballon finit sa course au fond des filets. Le combat s’anime, les fautes s’enchaînent aussi de part et d’autre. Le Racing obtient à son tour un coup franc aux abords de de la surface, mais Sylla Moustapha ne connaît pas la même réussite que le milieu du Bafing. La balle passe de peu à côté du montant droit de Sylla Mamadou (31e).
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Le trio entant renverse Bafing
Mené à la pause, Ouattara Amadou n’attendra même pas que les autres reviennent d’abord sur la pelouse avant d’apporter les changements. Le trio qu’il lance change tout. Les échanges s’enchaînent, le Racing par son capitaine, Ouattara Brahima confisque le ballon et ne laisse que quelques contres à Bafing qui passent plus souvent par le remuant Sinaré Thiago. Sur une attaque sur la gauche, Attiso Daniel envoie un centre tir que Sylla Mohamed accompagne de la tête pour égaliser (70e). Brahima (75e) dans un face à face et Sylla Mohamed (77e) qui touche la barre transversale manquent de donner l’avantage aux siens.
Il fallut attendre les 6 minutes de temps additionnel, dans un nouveau mouvement collectif pour enfin voir les lions être récompensés de leur belle copie rendue. Sylla Mohamed se mue en passeur pour le deuxième but en deux matchs de Ouattara Brahima.
L’ ES Bafing n’a pas démérité, mais le Racing plus joueur et plus audacieux, avec le changement tactique de son entraîneur a emporté les trois points en jeu.
Le football dans tous les cas a donc gagné.
Cette victoire du Racing Club Abidjan, au prix du jeu lui offre un bol d’air, car placé provisoirement à la 7e place avec 23 points -2. Bafing, quant à lui demeure 14e avec 18 points -9.