Parties en Tanzanie avec la volonté affichée d’y revenir avec la qualification, les éléphants Dames sont malheureusement tombées (4-2 T.A.B, 2-0). Une nouvelle désillusion qui ne devrait pas rester sans conséquences.

 

Clémentine Touré était pourtant confiante. Vendredi dernier, en conférence de presse d’après match, elle déclarait avec assurance qu’elle ferait tout pour aider ses filles à aller chercher la qualification à Dar Es Salam. Ses joueuses aussi affichaient le même optimisme. Mais le sélectionneur Tanzanien avait prévenu que la manche retour serait différente de la première. Pour lui, si Koko Ange et ses coéquipières avaient pu s’imposer à domicile, ses filles en étaient aussi capables devant leur public. En conférence de presse, certains journalistes avaient relevé que l’avance des deux buts étaient insuffisants, mais Clémentine Touré affirmait que c’était un score parfait.

Pourtant, en football, un avantage de deux buts d’écart n’a jamais été un avantage rassurant, quand on sait aussi qu’on joue le retour à l’extérieur. Et cet après-midi, cela s’est confirmé. La Côte d’Ivoire a produit l’inverse de la copie présentée la semaine passée au stade Charles Konan Banny de Yamoussoukro. Elles avaient pris le dessus au début de la seconde période, après avoir longtemps buté sur une belle défense Tanzanienne. Ce mardi 26 septembre, dans le staduim Azam, ce sont les Ivoiriennes qui ont résisté en première période et ont cédé en début de deuxième mi-temps, d’abord sur une mauvaise appréciation de la gardienne, Diabaté Aminata, sur un coup franc libéré par Donisia Minja (50e) et sur le laxisme de la défense sur un nouveau coup de pied arrêté qui a profité à Opah Clément (54e).

Deux buts qui n’ont pas pour autant conduit la capitaine Coulibaly Fatou et ses amies au naufrage. Elles ont résisté jusqu’à une fatidique séance de tirs au but au bout de laquelle elles ont perdu toute illusion. Les Twiga Stars ont donc fini par sortir les pachydermes Dames (4-2) sur cette séance de tirs au but, les privant du coup d’accéder au dernier tour qualificatif et d’entretenir l’espoir d’une participation à la prochaine CAN au Maroc.

 

Un contexte difficile

La sélectionneur Ivoirienne avait aussi prévenu de ce qui attendait son équipe et toute la délégation Ivoirienne. Selon les nouvelles qui nous viennent de la Tanzanie, les éléphants Dames ont joué dans un climat pesant. Un accueil pas très chaleureux, le Directeur Exécutif de la FIF qui s’en est sorti d’une agression où il a laissé son portable. L’intimidation de l’adversaire a donc donné le résultat qu’il espérait. Mais, côté Ivoirien, il faudra une remise en question globale pour tirer les conséquences de cet énième échec.

Un quatrième rendez-vous manqué

Cette élimination dans la capitale Tanzanienne est la quatrième de suite pour la Côte d’Ivoire. Depuis la troisième place obtenue en 2014 en Namibie, Clémentine Touré n’est plus parvenue à envoyer ses filles à la grande messe du football féminin sur le continent. Championne d’Afrique en 2008 avec la Guinée Équatoriale, Clémentine Touré est une technicienne très compétente, mais l’heure est semble-t-il arrivée de poser le débat de son bilan à la tête de cette équipe. Pour la quatrième fois de suite, la Côte d’Ivoire ne sera pas au banquet du football féminin Africain.

C’est trop pour une nation qui a un championnat régulier depuis des années, des internationales qui évoluent aux quatre coins du monde. La sélectionneur a sa part de responsabilité, les joueuses également, mais la fédération qui malgré ses efforts doit également se poser des questions dans son management du football des Dames, suite à ce nouvel échec.