La Côte d’Ivoire affronte le Ghana pour son deuxième match de poule. Un choc déjà décisif que le staff et les joueurs abordent avec prudence mais aussi un esprit revanchard.
Une entrée en matière sérieuse face au Niger
Les Éléphanteaux ont bien débuté leur tournoi en s’imposant face au Niger. Mais la rencontre, plus accrochée que prévue, a laissé des traces physiques. « La priorité a été de récupérer. Le Niger nous a posé une belle résistance et nous a obligés à pousser davantage », a reconnu Diabaté Bassirki. Cette gestion de l’effort est, selon lui, capitale à la veille du duel contre les Black Starlets : « La clé de ce match, ce sera la fraîcheur physique. Deux équipes joueuses, presque le même style…il faudra de l’énergie pour tenir. »
Le poids du passé : une lourde défaite à effacer
Difficile d’aborder ce Côte d’Ivoire – Ghana sans évoquer le lourd revers de la précédente édition (5-1). Bassirki n’a pas éludé le sujet : « Sur le plan psychologique, tout peut basculer. Nous respectons énormément cette équipe ghanéenne, qui possède de très bons joueurs de haut niveau. » Pour autant, il refuse de charger ses jeunes joueurs d’un esprit revanchard trop pesant : « Ce sont des enfants. Le plus important, c’est qu’ils vivent la compétition, qu’ils prennent du plaisir et s’épanouissent. »
La philosophie : donner sa chance à tous
Au-delà des enjeux sportifs, le discours du staff insiste sur la dimension formatrice du tournoi. « Tout le monde doit participer. Chacun doit apporter sa pierre à l’édifice. Ceux qui montreront qu’ils veulent prendre du plaisir sur le terrain seront alignés », a expliqué Bassirki, soulignant l’importance du collectif avant tout. Le sélectionneur ivoirien s’est également dit satisfait du niveau global du groupe, tout en pointant des axes d’amélioration après la première sortie : « Nous n’avons pas livré une copie parfaite. Demain, il faudra présenter un visage plus abouti. »
Tuo Souleymane, la voix de la jeunesse
À ses côtés, Tuo Souleymane, milieu offensif de l’équipe, a donné un aperçu de l’état d’esprit du vestiaire. Sans détour, le numéro 20 a évoqué le traumatisme de l’an dernier : « La douleur de la défaite face au Ghana, nous l’avons encore en cœur. Demain, nous serons revanchards. » Mais le jeune joueur a aussi montré de la maturité en appelant ses coéquipiers à la concentration : « Nous devons nous relâcher pour jouer, mais sans nous déconcentrer. C’est une compétition qui doit aussi nous permettre de progresser. »
Une rencontre déjà décisive
Dans ce groupe où chaque point pèsera lourd, la confrontation entre la Côte d’Ivoire et le Ghana, fait figure de choc anticipé. Deux nations majeures du football de jeune sur le continent, deux styles proches, deux équipes ambitieuses. « C’est la finale de la poule », a résumé Bassirki. Au-delà du résultat, ce match sera aussi un révélateur : celui de la capacité des Éléphanteaux à tirer les leçons du passé, à grandir et à assumer leur statut face à un adversaire historique.