La sélection A de la Côte d’Ivoire ne sera pas au rendez-vous continental en 2026, après son élimination hier face au Sénégal. La construction prend, sans doute, plus de temps que prévu.
L’échec en catégorie reine fait tâche
Le football féminin ivoirien dans son existence n’a qu’une seule année de référence, celle de 2014. Présent à la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) en Namibie, la Côte d’Ivoire termine à la 3e place. Une première médaille dans l’histoire du pays qui permet de découvrir le niveau supérieur, la coupe du monde l’année suivante où l’expérience se solde par 3 défaites. Depuis cette dernière participation, l’espoir d’une discipline au départ de son envol pour régner sur le continent n’a pu décoller. La génération composée de la sélectionneuse Touré Clémentine, des joueuses comme Tia Inès, Ange Koko, Nahi Josée et autres n’a réalisé qu’un coup d’éclat au niveau des performances.
Les Eléphantes ont par la suite manqué toutes les éditions suivantes et cette nouvelle désillusion est la 5e consécutive. Une chute constante depuis plus d’une décennie que le Comité Exécutif depuis son arrivée en avril 2022 a noté comme un objectif à corriger. Pour y parvenir, l’équipe de Yacine Idriss Diallo a opté pour la continuité avec Touré Clémentine, qui après l’échec de la qualification en Tanzanie en 2023, a laissé la place à un nouveau projet, nouveau cycle très ambitieux marqué par l’arrivée de Reynald Peydros en janvier dernier. L’objectif affiché était clair : retrouver dans un premier temps la CAN et ensuite viser la coupe du monde. Neuf mois plus tard, c’est l’échec malgré un meilleur investissement marqué par de nombreux stages nationaux, des matchs amicaux internationaux et des moyens financiers plus conséquents, comme la revalorisation des primes de victoire.
Si cet énième échec fait tâche, il permet de rappeler que la réussite surtout dans le monde du football se planifie, s’ajuste et se développe sur plusieurs années.
Place à la relève chez les U17 & U20
La sélection U17, qui a vu le jour depuis peu avec la sélectionneuse Adélaïde Koudougnon a quant à elle répondu sur le court terme. Une performance marquée par la première participation de l’histoire du pays en phase finale de la Coupe du monde, après avoir sortir 3 nations africaines aux tours éliminatoires. Une compétition qui se dispute actuellement au Maroc où elles ont malheureusement obtenu 1 point lors des 3 matchs de poule. Un signe de réussite et d’espoir pour l’avenir tout en notant aussi le parcours des grandes sœurs qui évoluent en U20. Ces dernières, qui viennent de se qualifier pour le 3e tour des éliminatoires de la Coupe du monde en balayant le Maroc ont l’occasion d’aller au bout d’une aventure. Avec à leur tête le sélectionneur, Mattieu Esposito, lui aussi arrivé en août dernier, il faudra désormais battre la République Démocratique du Congo pour poursuivre l’embellie du football féminin qui a entamé sa révolution pour sa marche vers le sommet.