En marge du stage de recyclage organisé par la Fédération Ivoirienne de Football (FIF) pour les entraîneurs de Ligue 1 et Ligue 2, Samir Anba, préparateur physique de l’équipe nationale, a partagé ses impressions sur cette initiative inédite. Présent au Centre Technique National de Bingerville, il souligne l’importance de renforcer les compétences locales pour garantir une progression durable du football ivoirien.
Une formation ancrée dans le contexte local
Pour Samir Anba, ce stage est bien plus qu’une simple remise à niveau :
> « Cette formation est hyper importante dans l’accompagnement des entraîneurs et préparateurs physiques. C’est une occasion de s’adapter au contexte local, d’échanger, de faire un constat objectif, et d’apporter notre expérience pour enrichir leurs méthodes d’entraînement. »
En mettant l’accent sur la réalité du football ivoirien, cette session vise à ajuster les contenus aux besoins spécifiques du terrain. Une approche pragmatique, tournée vers l’amélioration qualitative des séances d’entraînement.
Un timing pertinent, malgré la fin de saison
Si certains pourraient penser que cette formation arrive un peu tard, Anba nuance :
> « Vaut mieux tard que jamais. Pour beaucoup d’entre eux, c’est une première de vivre ce type d’expérience. Et à ce moment de la saison, cela permet déjà de préparer la suivante dans de bonnes conditions. »
Le stage vise en effet à fournir des outils concrets aux coachs afin d’améliorer leurs performances à moyen et long terme, y compris dans la préparation athlétique, un maillon encore trop souvent négligé dans les championnats locaux.
Des entraîneurs motivés mais parfois démunis
Au fil des échanges, Samir Anba a pu observer un réel enthousiasme de la part des techniciens présents :
> « Le niveau est intéressant : beaucoup de curiosité, de volonté d’apprendre. Ce qui manque souvent, c’est la compréhension du ‘pourquoi’. Pourquoi on met en place telle séance ? Pourquoi à ce moment précis ? Quel impact cela a-t-il sur les joueurs ? »
Selon lui, c’est cette prise de conscience et cet encadrement structuré qui permettront aux entraîneurs de progresser et de professionnaliser leur approche.
Vers une vision à long terme pour le football ivoirien
L’un des enjeux majeurs reste la collaboration entre entraîneurs et préparateurs physiques, encore trop rare dans le championnat local.
> « Certains clubs n’ont pas de préparateurs physiques. D’autres confient cette mission à l’entraîneur lui-même. Ce type de formation permet de créer des ponts, d’encourager le travail en synergie. »
Le format du stage, alternant théorie le matin et pratique l’après-midi, est salué pour sa pertinence. Samir Anba se dit prêt à revenir pour continuer à accompagner ces techniciens qui incarnent, selon lui, l’avenir du football ivoirien.
> « Leur curiosité est tellement grande que ça donne envie de revenir. Je suis convaincu que c’est en investissant dans les hommes de terrain qu’on fera évoluer notre football. »