Après deux reports, la Ligue 1 Lonaci va enfin décoller ce samedi 7 octobre sur sa piste préférée du Robert Champroux de Marcory, par Mouna FC – FC San Pedro (16 heures). Vive la nouvelle rentrée !
La plus belle du monde, notre #ligue1CIV vous donne rdv demain 7 octobre avec les 16 meilleurs clubs du pays. 😍 pic.twitter.com/CJzHpkFy1O
— Le Kpakpato Sportif (@LKsportif) October 6, 2023
Un adage dit ceci « Quelque soit la durée de la nuit, le jour finit toujours par se lever ». Les nuits se sont succédées pour notre belle petite Ligue 1, sans aucun doute trop longue à un moment donné. Baladée de date en date, elle verra, enfin, son nouveau jour se lever, ce week-end. Oui, avortée à deux reprises, par la volonté expresse ou non de sa « Ligue de Football Professionnelle », la rentrée des classes de la ligue 1 Ivoirienne 2023-2024 se fera ce samedi 7 octobre 2023, sous le coup de 16 heures. Les premiers élèves appelés à traiter le premier devoir sont : Mouna FC et FC San Pedro, en remplacement de l’ASEC Mimosas et de l’ASI d’Abengourou, initialement programmé.
Une modification du programme qui donne déjà de voir ce que nous devions revivre cette saison. On le savait déjà, le programme de notre Ligue 1 est « Susceptible d’être modifié à tout moment ». Aucune surprise à ce niveau. Mais, d’abord qu’il soit établi, publié et connu de tous les acteurs, avant d’arriver à cette sempiternelle phase que les organisateurs de cette compétition ont intégré à nos habitudes depuis des lustres. Le champion sortant, l’ASEC Mimosas qui vient de valider sa 12e participation en phase de poule de la ligue des champions Africaine ne lancera donc pas la nouvelle saison comme cela était prévu, dit-on pour un problème de licence venant de l’ASI d’Abengourou.
Voilà encore l’une des plaies de notre belle ligue 1 qu’il faut soigner. Alors qu’on la croyait guérir quand le nouveau « Tout Puissant Directeur EXécutif (DEX) », Armand Gohourou criait à qui veut l’entendre lors des différentes séances de travail concernant « La licence CAF » que ceux qui ne respecteraient pas les exigences de la faîtière continentale ne seraient pas de la course. D’où vient donc qu’on soit encore là à traiter ce problème qui touche le calendrier, au point même de reporter le début du championnat U20 qui devrait débuter aussi ce samedi ? Enfin, le vin est tiré, on va donc le boire comme chaque année, à l’honneur de notre ligue 1 qu’on chérit tant.
SOA deh, les militaires sont réguliers au classement comme s’ils surveillaient la poudrière de l’état major 🤩.
2019 : champion
2020 : 4e
2021 : 3e
2022 : 5e
2023 : 2e
Prenez moi comme un » fou » parce que vous les milos là 😆.#statslks #ligue1civ pic.twitter.com/suHC3qv2Or— Le Kpakpato Sportif (@LKsportif) October 6, 2023
Ici en Côte d’Ivoire, l’on dit « Quelque soit la colère du mouton, la Tabaski aura lieu ». Alors, ce ne sont pas les mêmes causes qui produisent les mêmes effets qui empêcheront la ligue 1 de vivre une nouvelle aventure. Et les inconditionnels sont impatients de retrouver notre championnat qui offre malgré tout, chaque saison un très beau spectacle d’où émergent des talents difficiles à retenir par la suite. La saison dernière, au bout des 240 matchs sortis des 30 journées, il a offert un spectacle passionnant avec 505 buts inscrits. Qui ne se souvient pas du retour magistral de Brahima Ouattara avec 13 buts en 13 matchs et de la seconde partie de saison exceptionnelle de son Racing Club d’Abidjan ? De la confirmation des talents de Diby Beranger (FC San Pedro), meilleur buteur de l’exercice avec 14 buts et Zouzoua Pacôme (ASEC), élu meilleur joueur du championnat par la Ligue ? Deux joueurs partis depuis à l’étranger, l’un au Club Sfaxien de Tunisie et l’autre aux Youngs Africans de la Tanzanie. Oui, la ligue 1 confirme des talents et en révèle d’autres comme Ouotro Patrick (LYS).
L’ASEC, locomotive d’un football qui refuse d’être réduit à du néant par les éternels négateurs engendrés parfois par les réseaux sociaux avait finit par garder le trône pour la troisième fois d’affilée, avec neuf points d’avance sur la SOA. L’équipe de Julien Chevalier reste encore la grande favorite pour le titre. Mais, elle devra encore huiler davantage sa machine, car la concurrence s’annonce rude. Les adversaires se sont armés, certains jusqu’aux dents. Parmi eux, le LYS Sassandra qui vient de signer Cissé Abdoul Karim, le Stade d’Abidjan de l’international Sylvain Gbohouo, l’AFAD de Koffi N’dri Romaric qui a rapatrié Brou Koffi David, le RCA avec ses académiciens, l’ASI d’Abengourou qui sera guidé par Oussou Israël, l’AS Denguélé avec son nouvel entraîneur Espagnol José Julian Lopez Morales
Oui! oui! vous ne rêvez pas!
Cissé Abdoul Karim rejoint les » requins » de LYS de Sassandra.
Quel coup de génie de la part des limanes qui recrutent un international A et triple vainqueur de la ligue 1.#mercatociv pic.twitter.com/XcUGdNBIF2— Le Kpakpato Sportif (@LKsportif) October 6, 2023
Contrairement à la saison dernière où cette « mauvaise idée des playoffs » avait quelque peu faussé le championnat vers son épilogue, il sera sûrement âprement disputé jusqu’à la dernière seconde. Pour Cyrille Aimé Yeboué, grand observateur du football local : « L’ASEC reste le grand favori. Le Stade d’Abidjan et la SOA sont les outsiders, quand l’ASI, le COK et l’AS Denguélé sont les candidats à la descente ». « Cette nouvelle saison de ligue 1 s’annonce palpitante. L’ASEC part avec la faveur des pronostics, champion en titre avec des joueurs de qualités dont Folly , Wonlo, Aka Essis, et la nouvelle recrue Christian Kouamé.
« Les équipes du FC San Pedro, de la SOA et du RCA doivent normalement troubler la quiétude des jaune et noir. Le stade d’Abidjan qui a signé Gbohouo et le Lys de Sassandra qui enregistre l’arrivée de Cissé Abdoul Karim peuvent créer la surprise. L’AFAD et Gagnoa qui pour moi ne seront pas dans le trio final peuvent néanmoins me faire mentir si toutefois fois l’ambition des dirigeants épouse le mien c’est-à-dire construire des équipes pour attaquer l’Afrique » : commente Roméo Ismaël, journaliste à RTI Sport.
En attendant les stades que nous hériterons de la CAN, le stade Champroux recevra encore le gros lot du spectacle. Il sera secouru de temps en temps par le Biaka Boda de Gagnoa, le Stade Municipal de Yamoussoukro, et enfin par le Parc des Sports de Treichville, livré par l’ONS après des interminables mois de travaux. L’office en charge du sport en Côte d’Ivoire a encore oublié que les journalistes qui content le merveilleux spectacle dans les différents médias ne travaillent toujours pas dans de meilleures conditiones. Tant que leurs différentes associations resteront insensibles face à cette situation comme celles des footballeurs Ivoiriens, le béton du Champroux aura toujours raison de nous, pour « l’Amour de notre métier ».