Patrice Beaumelle :  » Quand on est devant, il faut regarder devant »

Par Laurent Trabi

Hier dimanche à l’Hôtel Golden Tulip de Cotonou, le sélectionneur Patrice Beaumelle a animé une conférence de presse. « Quand on est devant, il faut regarder devant », a-t-il déclaré pour atténuer toute pression mise par le Cameroun dans le groupe D des éliminatoires de la Coupe du monde.

 

 

Qu’attendez-vous de vos poulains pour le match retour face au Malawi ?

Je veux les voir mettre l’individualité au service du collectif. Ce sont des joueurs qui ont maintenant l’habitude de voyager en Afrique. C’est-à-dire faire des efforts à haute intensité, être généreux malgré la chaleur, se mettre au service du collectif. Aussi, j’attends un gros match dans de telles conditions de la part des joueurs convoqués, non habitués au contexte Africain. J’ambitionne, enfin, de monter une redoutable sélection Ivoirienne rompue aux batailles Africaines. A Cotonou, 29 guerriers sont prêts à en découdre avec les Malawites. Malheureusement, le staff technique devra écarter 6. Un véritable crève-cœur.

 

Après un premier acte à Johannesburg, comptez-vous changer de système pour la rencontre de la 4e journée des éliminatoires ?

Je ne vous dirai pas comment nous allons jouer. C’est l’animation qui m’importe. Le système mis en place dépend de la qualité des joueurs que l’on a à sa disposition et, parfois, de l’adversaire à affronter. Le staff technique a plusieurs schémas de jeu. Face aux Malawites, il s’agira de voir comment mes poulains vont animer le système choisi avec le ballon. Par ailleurs, je voudrais voir comment l’équipe arrive à réagir sans le ballon.

 

Comment le groupe et le staff technique vivent-ils la pression mise par le Cameroun dans le groupe ?

Sincèrement, quand on est devant, il faut regarder devant, pas derrière. Nous avons notre destin en main et nous nous occupons que de nous. Il faut faire le boulot pour être toujours devant. Avec ses individualités, le groupe vit bien et mon travail sera de les faire jouer ensemble pour former une grosse machine. Par ailleurs, pour le Cameroun, il y a une pression supplémentaire car ils doivent faire le boulot tout en espérant un faux pas de notre part.

Quels mots avez-vous à lancer à l’endroit des Ivoiriens qui suivront de loin la sélection nationale ?

Lors du dernier match à Abidjan face aux Lions Camerounais (ndlr, victoire 2-1 des Éléphants au stade olympique d’Ebimpé, 2e journée des éliminatoires), le soutien du public a été sans faille pour l’équipe Ivoirienne. A notre arrivée à Cotonou tard dans la nuit, une cinquantaine de supporters nous a accueillis. Cela nous a fait chaud au cœur. Pour le match à venir, le compteur est remis à zéro. On devra regarder ce second acte contre le Malawi comme si les Éléphants n’avaient joué pas 3 jours plus tôt. La sélection Ivoirienne a souffert mais elle a été solide et efficace. Il faut être pragmatique et tenir bon dans ce marathon. J’ai envie de dire au public Ivoirien de soutenir les Éléphants, peu importe la manière de gagner.

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