Ligue des champions : sortie prématurée pour l’Asec

Par Guy Jaures

L’ASEC Mimosas quitte la Ligue des champions dès le premier tour, éliminée aux tirs au but par les Zambiens du Power Dynamos (5-4). Une désillusion pour les Jaune et Noir qui n’avaient plus connu pareille mésaventure depuis longtemps.

Le stade Félix Houphouët-Boigny, paré de jaune et noir, espérait vivre une nouvelle soirée africaine heureuse avec l’Asec Mimosas. Mais ce dimanche soir, c’est la déception qui a pris le dessus. Battus à l’aller à Ndola (1-0), les Mimosas étaient condamnés à renverser la vapeur face à Power Dynamos. Malgré une large domination et un public optimiste, la séance des tirs au but a été fatale aux Ivoiriens.

Un scénario cruel

L’ASEC a pourtant tout donné. Avec Thibault Yaméogo et le jeune Souleymane Fofana à la baguette, les Jaune et Noir ont pris le contrôle du milieu. C’est justement Fofana qui a ouvert le score à la 53e minute, sur une remise de Razack Cissé, redonnant espoir aux actionnaires. Dès la 4e minute déjà, Cissé avait tenté sa chance, sans tromper le portier zambien Lawrence Mulenga, futur héros de la soirée. Mais l’ASEC a manqué le but du break. La tâche s’est encore compliquée à la 63e minute avec l’exclusion de Sacko Seydou pour un deuxième carton jaune, laissant ses coéquipiers à dix. En fin de match, les Zambiens ont eux aussi perdu Samuel Bamidélé (88e), ramenant l’équilibre numérique. La prolongation n’a rien changé. Aux tirs au but, les visiteurs se sont montrés implacables (5/5), Mulenga arrêtant la tentative du Béninois Romaric Amoussou, entré en fin de partie.

Julien Chevalier : « Une grosse déception »

Pour Julien Chevalier, l’entraîneur de l’ASEC, l’élimination reste difficile à avaler : « Non, ce n’est pas mon plus grand échec à la tête de l’ASEC. Mais c’est une grosse déception. Le scénario est cruel, il faut le digérer. À l’aller comme au retour, nous avons été l’équipe qui a dominé le plus longtemps. Le regret, c’est ce but encaissé à Ndola alors que nous étions en place. Aujourd’hui, nous avons renversé la situation, mais nous n’avons pas su concrétiser nos occasions. »

Le technicien français regrette surtout le manque d’efficacité :

« Il nous a manqué des petites choses : des centres un peu mous, des ballons pas assez appuyés. Quand nous avons pris l’ascendant, nous nous sommes retrouvés à 10 au mauvais moment. Même ainsi, nous avons eu les plus grosses occasions, mais la réussite n’était pas au rendez-vous. » Concernant la séance fatale, il précise : « Bien sûr qu’on avait préparé les tirs au but. Nous avons choisi les cinq meilleurs tireurs de la semaine. Mais le contexte est complètement différent en match. Ça se joue sur des détails, comme le tirage au sort qui donne l’avantage psychologique. Les regrets sont sur le terrain, pas sur la préparation. »

Mukuka : « La résilience de mes joueurs a fait la différence »

En face, Osward Mukuka savourait l’exploit de ses hommes : « C’est un match difficile. Nous n’avons pas eu beaucoup de possession, mais mes joueurs ont montré de l’énergie et de la résilience. Même quand nous avons été dominés, ils n’ont pas craqué. » Le coach zambien assure ne pas avoir misé sur les pénaltys mais reconnaît avoir envisagé ce scénario : « Nous sommes venus chercher un résultat. Nous avons perdu un but, mais nous avons gagné aux penaltys. Ce n’était pas le plan de départ, mais l’objectif reste la qualification, coûte que coûte. » Enfin, Mukuka a tenu à saluer son adversaire : « L’ ASEC est une très belle équipe, avec de bons joueurs intelligents. Ils ont largement mené le jeu. Mais je pense que la résilience de mes joueurs a fait la différence et nous a permis d’aller chercher la qualification. »

Une désillusion à digérer

Pour la première fois depuis plusieurs saisons, l’ASEC Mimosas s’arrête dès le premier tour de la C1. Un coup dur pour le club, qui devra désormais se reconcentrer sur la scène nationale et tirer les leçons de cette élimination.

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