Le groupe D entre en scène ce lundi à la CAN Maroc 2025 avec deux prétendants sérieux. Le Sénégal, revanchard après sa désillusion de 2024, vise une deuxième étoile, tandis que la RD Congo, forte de sa 4ᵉ place en Côte d’Ivoire, avance avec l’ambition de renouer avec son glorieux passé.
Sénégal : tourner la page de 2024 et viser plus haut
Champion d’Afrique en 2021, le Sénégal aborde cette CAN 2025 avec l’envie de laver l’affront de l’édition précédente. Arrivés en Côte d’Ivoire avec le costume de tenant du titre et de favori, les Lions de la Teranga avaient vu leur parcours s’arrêter brutalement dès les huitièmes de finale face à une Côte d’Ivoire revenue de l’enfer. Une élimination douloureuse qui avait profondément marqué le peuple sénégalais.
Les conséquences ne s’étaient pas fait attendre. Le début poussif des éliminatoires de la Coupe du monde 2026 avait conduit au limogeage d’Aliou Cissé. Depuis, un nouveau cycle s’est ouvert avec Pape Thiaw sur le banc. Résultat : une qualification pour le Mondial 2026 acquise avec autorité, notamment devant la RD Congo, que le Sénégal retrouvera lors de la deuxième journée de cette phase de groupe, le samedi 27 décembre (15 heures).
Pour sa 19ᵉ participation à la grand-messe du football africain, le Sénégal nourrit une ambition claire : décrocher une deuxième étoile, quatre ans après le sacre camerounais. L’effectif allie expérience et jeunesse ambitieuse. Autour de cadres comme Sadio Mané, Kalidou Koulibaly, Idrissa Gana Gueye, Édouard Mendy, Krépin Diatta ou Pape Gueye, émergent des talents offensifs tels que Boulaye Dia, Iliman Ndiaye ( l’un des joueurs à suivre de cette CAN) et Lamine Camara. Sans oublier Nicolas Jackson, Papa Matar Sarr, Moussa Niakhaté, El Hadji Malick Diouf et le jeune prodige du PSG, Ibrahim Mbaye. Un mélange explosif qui fait du Sénégal un sérieux épouvantail.
Le Botswana pour bien lancer la machine
Les Lions ouvrent leur tournoi cet après-midi (15 heures) face au Botswana au Grand Stade de Tanger. Sur le papier, le quart de finaliste du Mondial 2002 part largement favori. Mais les Zèbres, de retour à la CAN pour la première fois depuis 2012, n’entendent pas jouer les figurants. Le sélectionneur Morena Ramoreboli affiche sa confiance et vise un premier succès historique dans la compétition, après un bilan vierge de points lors de l’édition 2012. Pour le Sénégal, c’est l’occasion idéale d’envoyer un message fort à ses adversaires directs (RD Congo et Bénin) et aux autres prétendants au titre.
RD Congo : les Léopards rêvent d’une nouvelle couronne
La poule D s’ouvre à 12 h 30 avec une affiche alléchante entre la RD Congo et le Bénin. Les Guépards abordent ce rendez-vous diminués, privés de cinq joueurs majeurs (Junior Olaitan, Andreas Hountondji, Mohamed Tijani, Marcel Dandjinou et le capitaine Steve Mounié) tous suspendus. Malgré cet handicap, les hommes de Gernot Rohr veulent créer la surprise. Avec pour meilleure performance historique un quart de finale en 2019, le Bénin ambitionne de franchir un nouveau cap.
En face, la RD Congo avance avec des arguments solides. Quatrièmes de la dernière CAN en Côte d’Ivoire, les Léopards veulent capitaliser sur cette dynamique pour retrouver un trophée qui leur échappe depuis 1974, époque du Zaïre triomphant. Depuis son arrivée en août 2022, Sébastien Desabre a redonné une identité et une compétitivité à la sélection congolaise, encore en course pour une qualification à la Coupe du monde, qu’il n’a plus connu depuis 1974.
L’effectif congolais impressionne par sa densité : Chancel Mbemba, Axel Tuanzebe et Aaron Wan-Bissaka en défense ; Gaël Kakuta, Noah Sadiki, Charles Pickel ou Kayembe au milieu ; Cédric Bakambu, Fiston Mayele et Samuel Essende en attaque. Autant d’armes pour faire de la RD Congo un outsider très sérieux de cette 35ᵉ édition.
Face au Bénin, les Léopards savent qu’un succès d’entrée serait un premier pas essentiel vers leur objectif : s’imposer comme un candidat crédible au sacre continental et retrouver le lustre d’’antan.