Absente lors de la dernière édition au Cameroun, la République Démocratique du Congo (RDC) veut briser un demi-siècle de malédiction en Côte d’Ivoire pour une 20e participation à la Coupe d’Afrique des Nations.
Historique
C’était le Zaïre sous le long règne de Joseph-Désiré Mobutu. Depuis 1997, ce grand pays à la richesse insolente a été rebaptisée République Démocratique du Congo (RDC) par Laurent-Désiré. L’histoire retiendra que c’est sous la dictature de Mobutu que le pays a remporté ses deux Coupes d’Afrique des Nations en 1968 en Éthiopie et en 1974 en Égypte. On dira donc que c’est le Zaïre qui fut doublement champion d’Afrique et non la RDC. Depuis ces deux titres, les Leopards sont passés au second rang. Le meilleur classement après la deuxième victoire de 1974 fut la 3e place acquise en 2015, après avoir été éliminés par la Côte d’Ivoire, futur vainqueur.
Une 20e participation
En Côte d’Ivoire, à l’occasion de la 34e édition, les Congolais veulent mettre fin à cette malédiction qui dure depuis un demi-siècle. Avec une 20e participation cette année qui marquera le 50e anniversaire de sa 2e étoile la République Démocratique du Congo est parmi les nations les plus régulières à la CAN. Le peuple Congolais attend désormais que le Simba rugisse de nouveau. Les deux dernières participations fut mitigées : quarts de finaliste en 2017 au Gabon et huitièmes de finaliste en 2019 en Égypte. Des résultats qui montrent la régression de Cédric Bamkabou et ses coéquipiers.
Sébastien Désabre, l’homme du renouveau
Pour obtenir cette 20e participation, les dirigeants du football Congolais sont allés chercher Sébastien Désabre. L’ancien entraîneur de l’ASEC Mimosas avait pour mission de redonner des couleurs à une sélection qui fut incapable d’aller au Cameroun en 2022. Arrivée en août 2022, l’homme a fait des choix forts en écartant plusieurs cadres comme Kebano, l’ancien capitaine Marcel Tisserand. Le nouveau projet a porté ses fruits, car la RDC a dominé sa poule des qualifications en terminant première avec 12 points (4 victoires et 2 défaites) devant la Mauritanie (10 points). L’excellent travail du technicien Français a redonné de la confiance à un groupe qui arrive en Côte d’Ivoire avec 24 joueurs dont seulement 2 évoluant sur le continent : Fiston Mayélé (Pyramids FC), l’un des attaquants à suivre lors de cette CAN et le gardien du TP Mazembé, B. Siadi.
Dans un groupe abordable
La RDC a les moyens d’aller plus loin dans cette compétition. Le vétéran Gaël Kakuta et ses amis ont hérité d’un groupe F abordable basé dans la seconde cité portuaire du pays, San Pedro dont le grand favori est le Maroc. Face à la Zambie et la Tanzanie, ils devraient pouvoir se faire une place pour accéder aux huitièmes de finale.