Demi-finale / Emerse Faé (Sélectionneur des Éléphants) : « imposer le rythme à l’ adversaire dès l’entame du match ».

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Dominée sur les deux derniers matchs par le Sénégal puis par le Mali avant de se qualifier, pour la demi-finale qui se jouera demain face à la RD Congo, la Côte d’Ivoire souhaite imposer le rythme à l’adversaire dès l’entame du match. Une volonté exprimée ce matin en conférence de presse par le sélectionneur, Emerse Faé.

 

Pour la 6e fois, Éléphants et Léopards vont s’affronter en Coupe d’Afrique des Nations. Comme en 2015, les deux équipes vont se disputer ce mercredi 7 février un billet pour la finale du 11 février prochain. Ayant subi le jeu avant de passer miraculeusement en huitièmes et en quarts, les Éléphants veulent cette fois prendre le jeu à leur compte. Une ambition affichée par le sélectionneur Emerse Faé dès sa prise de parole à la conférence d’avant-match tenue ce matin au Palais de la Culture de Treichville. La Côte d’Ivoire est aussi dans ce dernier carré à la suite d’incroyables épisodes depuis le dernier match de poule lamentablement perdu face à la Guinée Équatoriale. Une rédemption que les spécialistes cherchent à comprendre. Emerse Faé a quant à lui donner une explication à cela « Comme je l’ai dit avant le match du Sénégal, nous revenions de loin, nous étions presque éliminés de la compétition. Nous devons notre qualification à la victoire du Maroc sur la Zambie donc dès la qualification validée, il fallait redonner de la confiance au groupe, parce qu’on venait de vivre des jours vraiment difficiles. Nous avons dire aux joueurs que pour aller plus loin, il fallait être solidaires sur et en dehors du terrain. Individuellement, je savais que j’avais des joueurs de qualité, alors si on recréait cette dynamique et collective, on arriverait à franchir les étapes les unes après les autres ».

La patte Faé Emerse est également visible sur le renouveau de cette sélection Ivoirienne. Elle est symbolisée par ses remplacements payants à chaque fois. « Oui, c’est une belle remarque parce qu’à chaque fois qu’on fait des changements cela s’est avéré payant. Et quand c’est comme ça, on dit toujours que le coach a fait des choix payants. Je suis sûr que cela ne suffira pas sur toute la compétition même sur le long de ma carrière, mais pour moi il est important de savoir que je n’ai pas seulement 11 joueurs sur qui m’appuyer, mais sur tout un groupe » s’est expliqué l’ancien milieu de terrain. Ce qui le rend confiant avant d’aborder le match face aux Congolais en dépit des absences de quatre éléments importants, Oumar Diakité, Odilon Kossounou, Serge Aurier et Christian Kouamé, tous suspendus. « Ils seront pas là physiquement, mais depuis la tribune, ils apporteront de la force au autres qui seront sur le terrain. Aujourd’hui, nous avons créé un groupe solidaire », a-t-il ajouté. Les autres se battront donc pour donner la victoire à l’équipe, mais il va falloir supporter la pression qui sera encore plus énorme que lors deux précédents matchs. « C’est un match très important parce qu’il y a une place en finale à aller chercher. La pression y est mais quand vous faites cette compétition, tous les matchs ont une part de pression donc nous allons donc gérer cette pression, parce que de là où nous venons, ce serait dommage de se mettre la pression et de ne pas jouer le match de demain à fond », a-t-il poursuivi.

L’ancien Niçois a également répondu qu’il connaît parfaitement son adversaire de demain. Il est donc au travail pour le contrer et profiter de ses faiblesses pour s’offrir le ticket de la finale. Mais attention, la RD Congo est également une équipe qui déjoue les pronostics depuis la phase de poule. Une donnée psychologique qui n’est pas à minimiser. Cependant, les Éléphants peuvent toujours compter sur le public qui est une force déterminante à ce stade de la compétition. Le peuple Ivoirien est mobilisé comme un seul homme derrière son onze et Max Alain Gradel, l’a bien noté et a encouragé les supporters à continuer dans ce sens. Une équipe Ivoirienne qui sort de deux qualifications miraculeuses face au Sénégal et face au Mali qu’il fallait vite digérer pour préparer la demi-finale « Il est important de très vite se remettre la tête en l’endroit, parce qu’on sait que ça va aller très vite », a déclaré le champion d’Afrique 2015. Il pense également que lui et ses coéquipiers vont capitaliser sur la confiance engrangée sur les deux dernières sorties pour aborder le match de demain.

 

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