Coupe du monde U17 : « Nous n’allons pas les décevoir »

Par Prince de GBA

La veille de son entrée en lice face à la Suisse, Bassiriki Diabaté, s’est confié au micro de la fédération. Le sélectionneur des U17 s’est projeté sur le match inaugural et les ambitions dans cette compétition mondiale.

– La Côte d’Ivoire n’avait plus participé depuis 22 ans à la coupe du monde U17. Comment abordez ce match contre la Suisse ?
Pour notre match inaugural à cette Coupe du Monde Qatar 2025, il faut dire que nous abordons cette compétition, pas que le premier match, avec beaucoup de sérénité. Et certes, notre préparation a été assez difficile. Une préparation sanctionnée, pas par des résultats souhaités mais le plus important pour nous, c’était surtout le travail et la mise en place de notre projet de jeu. Et tous les staffs et moi-même, nous avons travaillé en cela.
Je pense qu’aujourd’hui, nous avons pu avoir la meilleure des copies pour pouvoir entamer cette compétition là. Du coup, nous abordons ce match inaugural avec beaucoup de sérénité, de calme et d’ambition surtout.

– Est-ce que vous avez une idée de cette équipe de la Suisse ?
Forcément, nous sommes à une compétition internationale. Nous avons pu, ma foi, étudier un peu cette équipe. Nous avons analysé les forces et les faiblesses de cette équipe. Il faut dire que c’est une bonne équipe européenne. Une équipe qui, surtout, est basée foncièrement sur la possession et un pressing assez haut sur l’adversaire. Du coup, nous savons que le point fort de cette équipe Suisse, c’est sa capacité à tenir le ballon et son énorme pression exercée sur la défense adverse. Aussi, nous avons, comme toute équipe, étudié comment essayer de contrer cette équipe pour pouvoir donner un résultat assez encourageant et parfait aux Ivoiriens.
Vous savez, au niveau du style de jeu de la Côte d’Ivoire, il n’y a pas de débat, nous sommes une équipe, une sélection à culture footballistique un peu à la lusophone, c’’est-à-dire des équipes qui aiment avoir le ballon et surtout, un football orienté sur l’offensive avec des individualités sur les côtés et je pense que nous restons dans ce cadre. Nous sommes à une compétition, il y a aussi des options de jeu employées mais, il faut dire que nous allons rester nous-mêmes. Nous allons rester dans notre identité de jeu. Nous n’allons pas dénaturer ce que nous savons faire et les Ivoiriens retrouveront ce style de jeu qu’ils ont tant aimé.

– Quel est le bilan de l’infirmerie ?
Parlant de l’infirmerie, il faut dire qu’à un moment, on a eu beaucoup de soucis. Même dans la constitution du groupe qui devait participer à cette Coupe du Monde, on a eu de grands blessés. On les a déjà cités. Pendant la préparation, dans le golfe ici, aux Émirats, surtout à Dubaï, nous avons eu un cas. Malheureusement, c’est notre défenseur Sangaré, Ilias Barou, qui s’est blessé au dos. Il a ressenti une forte douleur au bas du dos. Après les IRM, il a été déclaré inapte à participer à cette compétition. C’est un défenseur, du coup, nous l’avons remplacé par Doumbia Vaboué, qui n’est pas un parvenu, encore moins un novice.
Doumbia a fait partie depuis trois ans du processus, il a participé à la dernière CAN et il a été de toutes les compétitions internationales auxquelles nous avons pris part. Du coup, il n’y a pas d’intégration, il est dans son groupe, dans son élément. Il maîtrise le projet de jeu et il connaît bien le groupe. Nous avons voulu gagner du temps en portant notre choix sur lui, parce qu’avec lui, c’est du temps de gagner. Il connaît l’environnement de la sélection et connaît le projet de jeu et le groupe le connaît si bien. Du coup, c’est dommage pour Sangaré Ilias, qu’il a fallu remplacer. C’est aussi une bonne nouvelle pour Doumbia, qui réintègre le groupe. Au moment de la préparation, il était disponible pour des impératifs à l’international. Son calendrier était tel que nous n’avons pas pu l’avoir pour la préparation. Il avait donc été mis un peu à l’écart pour qu’il s’occupe de sa carrière et nous l’avons rappelé car il est capable d’évoluer tant dans le couloir que dans l’axe.

– Que retenir de la visite du président de la FIF ?
Il faut dire que la visite du président dans l’antre des éléphants était vraiment salutaire. On avait besoin de notre leader, de celui-là même, le président Yacine Idriss Diallo, qui a donné l’impulsion de ce renouveau du football de jeune ivoirien. Hier, il a partagé notre vie à l’hôtel et nous a accompagné aux entraînements. Après le dîner, il a tenu à nous galvaniser et à nous encourager. Ses mots étaient forts, son discours était plein de sens, assez motivateur et inspirant et ce que nous retenons, c’est que la vision du président épouse tout naturellement les enjeux et les objectifs que nous-mêmes sommes fixés.
Vous savez qu’au niveau de la sélection ici, notre slogan pour cette Coupe du Monde, c’est de rentrer dans l’histoire du football ivoirien. C’est écrire l’une des plus belles pages de l’histoire du football ivoirien en honorant le drapeau ivoirien et en honorant les Ivoiriens, en leur apportant ce beau cœur, en leur apportant cet espoir qu’ils attendent et en répondant présents aux attentes de la Côte d’Ivoire. Les enfants ont bien perçu ce message et je peux vous assurer, non seulement nous allons écrire l’une des plus belles pages de l’histoire du football ivoirien et nous allons rentrer dans l’histoire du football ivoirien.

Vous savez, dans ces compétitions, le plus important sur ce match inaugural, c’est surtout de ne pas perdre, engranger beaucoup de points. C’est une compétition, il va falloir être beaucoup calculateur. Nous allons chercher cette victoire et à défaut de la victoire, nous n’allons pas perdre. Ce que nous promettons aux Ivoiriens, c’est que nous n’allons pas les décevoir au coup de sifflet final.

Vous pouvez également aimer