Mené contre le cours du jeu et longtemps maladroit, le Burkina Faso a arraché une victoire renversante face à la Guinée Équatoriale (2-1), au terme d’un scénario totalement fou, marqué par un carton rouge et deux buts dans le temps additionnel.
Pour l’ouverture du groupe E de cette 35ᵉ édition de la Coupe d’Afrique des Nations, le duel entre le Burkina Faso et la Guinée Équatoriale avait tout d’un match équilibré. Et il l’a été… du moins pendant une première période aussi fermée qu’insipide.
Une première période sans relief
Malgré une nette domination territoriale (65 % de possession) et six tentatives, les Étalons n’ont jamais réussi à cadrer le moindre tir avant la pause. Bertrand Traoré et Dango Ouattara ont bien tenté d’animer les couloirs, mais sans véritable danger pour Jesús Owono. Le capitaine burkinabè a même cru obtenir un penalty dès la 12ᵉ minute, finalement refusé. En face, la Guinée Équatoriale, prudente, n’a cadré aucun tir non plus. Résultat logique à la pause : 0-0, sans saveur.
Le tournant : le rouge de Ndong
Dès la reprise, le Burkina hausse le ton, porté par un Dango Ouattara beaucoup plus incisif. À la 46ᵉ minute, l’ailier de Brentford sert Bertrand Traoré, dont la frappe du gauche manque de précision. Quelques minutes plus tard, le match bascule : Basilio Ndong est expulsé à la 50ᵉ minute pour une faute jugée grave sur Traoré. Réduits à dix, les Équato-guinéens subissent.
Les occasions s’enchaînent alors pour les Étalons. Ouattara bute sur Owono, Pierre Kaboré (62ᵉ) puis Gustavo Sangaré (64ᵉ) tentent leur chance, sans réussite. Lassina Traoré croit même ouvrir le score, avant d’être finalement repris par la VAR.
Un final totalement renversant
Contre toute attente, la Guinée Équatoriale frappe la première. Acculée mais opportuniste, elle obtient un corner sur un contre rapide. Sur le ballon d’Akapo, Anieboh s’élève plus haut que tout le monde et trompe Hervé Koffi, jusque-là très peu sollicité (1-0, 85ᵉ).
Le match s’embrase alors complètement. Dos au mur, le Burkina Faso pousse jusqu’à la rupture. À la 90ᵉ+5, Georgi Minoungou, entré en jeu à la 79e minute égalise d’une frappe libératrice. Et alors que l’on se dirige vers un nul improbable, Edmond Tapsoba surgit dans la surface pour placer une tête victorieuse sur un centre précis d’Arsène Kouassi (2-1, 90ᵉ+8).
Un succès précieux pour les Étalons
Au bout d’un scénario incroyable, le Burkina Faso arrache une victoire capitale qui le propulse provisoirement en tête de la poule E. Un succès qui récompense les choix du sélectionneur Brama Traoré, décisif avec ses changements, et qui lance idéalement les Étalons dans leur CAN.
Pour la Guinée Équatoriale, la frustration est immense, tant l’exploit semblait à portée malgré l’infériorité numérique.