Remaniée en profondeur par Emerse Faé après la défaite contre l’Arabie Saoudite, l’équipe nationale de Côte d’Ivoire a retrouvé couleur et efficacité en s’imposant logiquement face à Oman (2-0) malgré une seconde période moins aboutie.
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La réaction était attendue pour la bande à Émerse Faé. Le sélectionneur ivoirien a profondément modifié son onze de départ. À l’exception de Ghislain Konan, seul rescapé du match précédent, l’ancien Niçois a presque entièrement recomposé son équipe pour affronter Oman. Après la contre-performance enregistrée contre l’Arabie Saoudite, les champions d’Afrique se devaient de répondre présents, et ils l’ont fait dès les premières minutes. Dès l’entame, les Éléphants imposent leur rythme et se montrent incisifs. Sur une action bien amenée depuis l’entrejeu, Oumar Diakité réalise un contrôle parfait avant de déposer le ballon sur la tête de Bayo Vakoun. L’attaquant ne tremble pas et ouvre le score à la 8e minute. Piqués au vif, les Omanais réagissent par quelques séquences intéressantes, mais insuffisantes pour inquiéter le bloc ivoirien.
La punition tombe à la 25e minute. Toujours inspiré, Bayo Vakoun s’offre une passe décisive. A la suite d’un mouvement collectif initié par Ousmane Diomandé, l’attaquant d’Udinese sert idéalement Jean-Philippe Krasso qui d’une frappe inscrit son 8e but en 25 sélections. Juste avant la pause, Al-Yahmadi tente de réveiller les siens d’une belle frappe, sans succès.
Au retour des vestiaires, Oman se montre plus entreprenant, profitant d’un léger relâchement ivoirien. Musab teste Alban Lafont à la 49e minute, mais le gardien, titularisé pour sa deuxième sélection, s’interpose avec autorité. Quelques minutes plus tard, Oumar Diakité manque de s’offrir un but splendide sur une tête qui heurte la barre suite à un centre parfait de Clément Akpa. Lafont doit ensuite s’illustrer à la 61e minute pour capter sur la ligne un centre tir dangereux d’Al-Malky. Plus en vue dans cette seconde période, Oman pense réduire la marque à la 73e minute, mais l’arbitre refuse logiquement le but pour une faute sur Lafont. Côté ivoirien, les nombreux changements, dont la première sélection de Richard Koné (QPR) coupent le rythme. Les Éléphants contrôlent, mais n’aggravent plus le score. L’essentiel est néanmoins assuré.
À un peu plus d’un mois de la CAN 2025 au Maroc (coup d’envoi le 21 décembre), Emerse Faé peut tirer plusieurs enseignements. Si l’équipe doit encore gagner en constance, la prestation du jeune Inao Oulaï est l’une des plus belles satisfactions de la soirée. Placé aux côtés de Maho Dorgelès, le milieu de Trabzonspor a fait preuve d’application, de justesse et d’autorité, marquant clairement des points dans la hiérarchie. Les Éléphants se rassurent, mais le chantier se poursuit.