Élection à la FIA : le Directeur de campagne de Serikpa Dago dénonce !

Par Guy Jaures

Le directeur de campagne de Serikpa Sébastien Dago, Kamelan Kouamé Hyacinthe, a dénoncé ce vendredi les irrégularités dans le processus électoral de la Fédération Ivoirienne d’Athlétisme, pointant du doigt des pratiques arbitraires et un manque de transparence dans la gestion des droits de compétition et des candidatures.

La Maison de la Presse d’Abidjan-Plateau a accueilli le vendredi 1er novembre la conférence de presse de Kamelan Kouamé Hyacinthe, président de club et directeur de campagne du candidat Serikpa Sébastien Dago, dans le cadre des prochaines élections de la Fédération Ivoirienne d’Athlétisme (FIA). Lors de cette rencontre avec les journalistes, le Président Kouamé a dénoncé ce qu’il considère comme un « abus de pouvoir » au sein de la Fédération et a révélé plusieurs irrégularités dans la préparation du scrutin électoral. Selon lui, le comité électoral chargé de superviser les candidatures n’a jamais été officiellement communiqué aux clubs, et sa composition semble être entachée de conflits d’intérêts.
En effet, le courrier de rejet de la candidature de Serikpa Dago avait été signé par Jeannot Kouamé Kouadio, président de la Fédération et candidat lui-même, alors même qu’il ne devrait pas siéger dans cette commission. Le rejet de la candidature de Sérikpa Dago a été motivé officiellement par le non-paiement des droits de compétition pour 2022 et 2023. Or, Kamelan Kouamé a affirmé que le club de son candidat avait participé régulièrement à toutes les compétitions interclubs pendant cette période. « Si un club n’avait pas payé ses droits, il n’aurait jamais dû être autorisé à participer aux compétitions. Or, cela n’a pas été le cas », a-t-il expliqué, soulignant le caractère incohérent et arbitraire de la décision.

Selon le directeur de campagne, la situation découle d’une application sélective des règles. Pour 2022, seuls le club du président de la Fédération et celui de son épouse auraient payé les droits de compétition, tandis que la majorité des clubs n’a jamais été informée de cette obligation, malgré la modification des statuts en 2021. Chaque année, seuls les paiements de licences sont rappelés, créant ainsi un flou qui profite à certains dirigeants au détriment d’autres clubs. Face à ces irrégularités, le camp de Sérikpa Dago a déjà entrepris plusieurs démarches. Des courriers ont été envoyés au Ministère des Sports et Comité National Olympique – Côte d’Ivoire, sollicitant un recours gracieux et une médiation. « Si aucune réponse n’est apportée, notre avocat saisira le tribunal pour annuler le processus électoral et décider de la suite », a-t-il averti.

La question de la formation des jeunes athlètes a également été abordée. Selon le conférencier, le centre de Yamoussoukro a été fermé faute de soutien financier de la Fédération, privant ainsi la Côte d’Ivoire d’une relève sportive structurée. Les nouveaux centres ouverts à Abidjan n’auraient, jusqu’à présent, produit aucun athlète de haut niveau. Victor Yapobi, dont la candidature a été également rejetée et une vingtaine de clubs soutiennent l’action de Sérikpa Dago, affirmant que le problème n’est pas individuel mais lié à la gouvernance globale de la Fédération. Les textes fédéraux ont été modifiés à plusieurs reprises (2018, 2021, 2024), souvent lors d’assemblées ordinaires plutôt qu’extraordinaires, ce qui ouvre la voie à des interprétations ambigües et sélectives. Celui qui a terminé vice-champion d’Afrique du 100 m et participé aux Jeux Olympiques de Barcelone en 1992, a insisté sur l’importance de l’équité et de la transparence pour l’organisation des élections.

Cette conférence de presse met ainsi en lumière une crise de gouvernance au sein de la Fédération Ivoirienne d’Athlétisme, avec des accusations sérieuses de favoritisme, d’arbitraire et de manque de transparence, dans un contexte électoral déjà tendu.

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