Réunis depuis plusieurs jours dans la capitale politique, les acteurs du sport scolaire et universitaire ont bouclé ce vendredi 19 septembre leur atelier de réflexion au stade Charles Konan Banny de Yamoussoukro. Ces assises, initiées par l’Office Ivoirien des Sports Scolaires et Universitaires (OISSU), avaient pour objectif d’identifier des pistes d’amélioration afin de donner un nouveau souffle au sport en milieu scolaire et universitaire.
Au terme des travaux, les participants se sont retrouvés en plénière pour valider une série de recommandations touchant à la gouvernance, aux infrastructures, à la communication, au financement et à l’encadrement. Dix-huit propositions majeures ont été formulées.
Les principales orientations
Parmi elles, l’accent est mis sur la nécessité d’impliquer davantage l’ensemble des organismes concernés par l’OISSU dans la stratégie de communication, d’intensifier la mobilisation communautaire et d’organiser des campagnes médiatiques pour mieux faire connaître les activités. Le volet financier n’est pas en reste, avec l’appel à la mobilisation de ressources additionnelles et à la mise en place de mesures incitatives pour les acteurs clés du sport scolaire et universitaire.
La gouvernance constitue également un axe central. Les participants ont recommandé une implication accrue des décideurs et leaders communautaires dans l’application des textes régissant le sport scolaire, ainsi que le renforcement des capacités des acteurs. La dimension sanitaire a été soulignée, avec la nécessité de renforcer la couverture médicale des athlètes.
Infrastructures et encadrement
Concernant les équipements, l’atelier préconise la poursuite et la généralisation du programme de réhabilitation des infrastructures sportives scolaires et universitaires, mais aussi l’adoption d’un modèle de gestion inclusive, intégrant notamment les ASE (Associations Sportives d’Établissement).
Dans la même dynamique, les participants plaident pour la réactivation des centres d’animation et d’entraînement sportifs, ainsi que des sections sport-études dans les établissements, conformément au décret 98-332 du 15 juin 1998. L’application stricte de son article 31, relatif aux plages horaires dédiées à la pratique sportive à l’école, est également rappelée.
Institutionnalisation et suivi
Pour garantir l’efficacité de ces mesures, il est recommandé d’élaborer une communication en Conseil des ministres afin de faire adopter les conclusions par le Gouvernement. Un mécanisme de suivi et d’évaluation des recommandations devra être mis en place. L’atelier appelle aussi à valoriser la contribution des CROU dans les activités sportives universitaires et à intégrer le sport comme matière d’enseignement validante dans l’enseignement supérieur.
Enfin, les travaux insistent sur la sensibilisation accrue des élèves et étudiants pour une adhésion volontaire aux ASE, ainsi que sur une plus grande implication des COGES et mécènes dans le financement du sport scolaire et universitaire.
Une feuille de route pour l’avenir
Avec ces 18 recommandations, l’OISSU dispose désormais d’une feuille de route claire pour renforcer sa mission et redonner au sport scolaire et universitaire toute sa place dans le système éducatif ivoirien. Reste à assurer leur mise en œuvre effective, afin que l’école continue d’être un véritable vivier pour la relève sportive nationale.