En conférence d’avant-match, le sélectionneur de Côte d’Ivoire, Mattieu Esposito, s’est exprimé sur ses ambitions pour ce match aller contre le Maroc.
Arrivé en Côte d’Ivoire il y a quelques mois pour succéder à Dao Lassina, le sélectionneur a eu 5 semaines pour faire connaissance avec son groupe : « Je suis arrivé ici sans connaître de joueuse, sans connaître la culture du pays, je pense que c’était très important. J’ai eu la chance de pouvoir m’appuyer sur un travail déjà existant, c’était une grande force. Le staff avait bien bossé sur la préparation des joueuses. Il y avait déjà une tr entaine de joueuses au premier rassemblement et puis après, il en ait resté 23 aujourd’hui. Sur ces cinq semaines, j’ai trouvé des choses très intéressantes surtout au niveau technique, j’ai été très surpris, par la vitesse aussi. Ça a été très surprenant de voir ça et après, il y a beaucoup de choses à approfondir, comme la culture, la tactique, la connaissance du jeu. C’est un travail aussi que j’ai fait. »
Un travail axé sur la continuité de ce qui a été entamé et qui a pour objectif de préparer ces joueuses vers l’élite : « La politique de la sélection féminine, la politique sportive est dirigée par Reynald Peydros. Sur la manière dont on veut jouer avec nos U17, avec nos U20 et avec les A donc on s’appuie là-dessus. On travaille sur une formation sur laquelle nos U17, nos U20 et les A jouent de la même façon, avec des principes de jeu établis, toujours pareils pour qu’on puisse avoir une culture de jeu dès le plus jeune âge, dès cette première sélection. Et puis ensuite, ça suit son travail au fil des années avec les joueuses qui vont peut-être monter de l’U17 à l’U20, de l’U20 en A. »
Déjà qualifiée pour la coupe du monde U17 au Maroc qui aura lieu dans quelques semaines, les éléphantes comptent sur cette génération pour passer l’obstacle Marocain : « Le groupe aujourd’hui U-20 est composé de dix joueuses U-17. Sur les rassemblements qu’on a eus, on a eu 30 joueuses en tout, à peu près et on en a retenu dix, de l’U-17, qui sont capables d’aller aussi à la Coupe du Monde le mois prochain et il y en a 2 autres qu’on a laissées de côté, dans la dernière liste finale. Donc, on va dire qu’on a une douzaine de joueuses capables de jouer le mondial le mois prochain au Maroc. »
Un adversaire favori de ce second tour que le nouveau guide va affronter en se concentrant sur les qualités de son groupe : « J’ai quelques connaissances sur quelques joueuses mais pas l’équipe. Là d’où je viens, en France, il y a 3 ou 4 joueuses qui viennent de ce championnat, qui sont intéressantes, avec leurs défauts et leurs qualités mais j’en connais un petit peu. L’équipe globale, toutes les joueuses, je ne connais pas forcément. Je sais que la langue a vraiment changé ces derniers temps. Avant, il y avait une équipe, on va dire, française. Là, maintenant, il y a une équipe espagnole qui est arrivée sur toutes les sélections. Je sais un petit peu comment fonctionnent les Espagnols. »
Pour son baptême de feu qui aura lieu demain à 17H au stade Félix Houphouët-Boigny, Mattieu Esposito est serein : « Pas de pression. Ça reste un match de football. Deux matchs, en l’occurrence. Match aller puis retour. Ma mission est simple, c’est de conduire cette équipe à la Coupe du Monde donc là, nous en sommes au deuxième tour. On sera peut-être au troisième, voire au quatrième. Mais ça reste un match de football. On s’est préparé pour le gagner, gagner cette qualification sur les deux matchs. Mais je n’ai pas de pression, ça reste du foot. »
Pour lui, l’objectif idéal sera le résultat et un plan de jeu respecté par ses filles : « J’ai envie de vous dire les deux. J’ai envie de mettre en application tout ce qui s’est passé pendant ces cinq semaines et j’ai envie de vous dire que si on joue bien, si on met en place tout ce qu’on a travaillé pendant ces cinq semaines-là, je pense que le résultat viendra avec, tout simplement. Mais c’est sûr que j’ai envie de voir les deux. »