Zouleiha Dabonné a été éliminée dès son entrée en lice au tournoi de judo des Jeux olympiques de Tokyo 2021, ce 26 juillet. Un crève-cœur pour l’Ivoirienne, qui espérait faire mieux qu’aux JO 2016 de Rio.
De l‘envoyé spécial à Tokyo de Radio France International (RFI)
Elle prend une longue pause pour tenter de contenir ses larmes. Mais l’émotion finit par la submerger. Zouleiha Abzetta Dabonné vient de s’incliner au premier tour du tournoi de judo des Jeux olympiques de Tokyo 2021, ce 26 juillet. L’Ivoirienne a été battue par ippon par la Portugaise Telma Monteiro. « Là, je suis vraiment déçue de mon combat. Je m’étais dit que j’étais prête et j’avais travaillé pour ça. Eliminée comme ça, au premier tour, ça me fait de la peine. Je sais que je pouvais faire mieux que ça. Peut-être que je ne suis pas bien rentrée dans ce combat », lâche-t-elle d’une voix qui se brise.
Ces quatre-vingt-dix-sept secondes face à Monteiro viennent effacer ses cinq années d’efforts depuis les Jeux olympiques de Rio 2016 et une défaite, là aussi par ippon, face à la Japonaise Kaori Matsumoto.
« Est-ce que tous ces sacrifices servent à quelque chose ? »
Monteiro et Katsumoto sont deux pointures chez les moins de 57 kg, multi-médaillées aux Jeux et aux Championnats du monde. Mais Zouleiha Dabonné n’en a cure. « Je ne dirais pas que je n’ai pas de chance de tomber sur elles dès le départ, même si je suis tombée à chaque fois sur des adversaires assez difficiles aux Jeux olympiques. Mais je ne me mets pas pour autant en tête que ce sont des filles fortes ».
Valeur sûre du judo ivoirien et ouest-africain, Zouleiha Abzetta Dabonné continue de courir après une médaille internationale, après avoir collecté les honneurs au niveau continental [1]. « Si j’en suis arrivée là, aux Jeux olympiques, c’est parce que j’ai battu des filles qui sont fortes, lance-t-elle. Après, je ne dis pas que je voulais ramener une médaille, mais au moins passer deux tours. J’aurais au moins vu que mon travail avait payé. Mais là, sortir brusquement dès le début, ça fait mal ».
Battue et abattue, l’Ivoirienne tente de reprendre son souffle. « Ce que je viens de vivre ici, à Tokyo, va beaucoup me servir. Mais je commence à douter du travail que je fais. Est-ce que tous les sacrifices que je fais à l’entraînement servent à quelque chose ? », s’interroge-t-elle avant de repartir dans les tranchées, en vue d’une future qualification pour les Jeux olympiques de Paris 2024.