Mercato : l’AFI va contre-attaquer après la vague de libérations abusives

Par Prince de GBA

Le secrétaire général de l’Association des Footballeurs Ivoiriens (AFI), Aruna Dindané s’est exprimé sur la vague de libérations abusives pendant ce  » mercato d’harmattan « . Un article rédigé par Martial Galé.

La vague de libérations abusives des joueurs à la faveur du mercato hivernal n’est pas du goût de l’AFI. L’Association insiste, donc, sur la nécessité pour les clubs concernés de respecter les clauses des contrats au moment des séparations.

La petite fenêtre des mutations au niveau de la Ligue professionnelle s’est refermée ce vendredi 24 janvier, conformément au calendrier général des compétions nationales. Moment par excellence pour apporter, aux effectifs de départ, des renforts à dose infinitésimale, le mercato hivernal à ivoirienne a été, comme très souvent, marqué par une vague de libérations de joueurs. Selon un sondage réalisé par la RTI, quatre-vingt-quinze (95) joueurs de Ligue1 ont dû  quitter leurs clubs d’origine.  Sans compter ceux de la Ligue2. Et Dieu sait s’ils sont nombreux à ce palier.

Ce chiffre de 95 (libérations), en hausse par apport à la saison dernière (54 joueurs avaient été libérés à la même période), donne froid dans le dos et pose question : les joueurs libérés l’ont-ils été dans le respect de leurs contrats ? Ont-ils été libérés sur la base d’un accord à l’amiable ou plutôt abusivement, sans autre forme de procès ?
Une chose est sûre : les informations en la possession de l’AFI font état de libérations abusives dans la plupart des cas. Tout naturellement, la voix unique des footballeurs ivoiriens déplore et dénonce cette entorse aux règles du professionnalisme. « Les clubs peuvent se séparer des joueurs dont ils n’ont plus besoin. C’est leur droit. En revanche, ils ont obligation de le faire dans le respect des règles en vigueur. Ceci dit, nous exigeons que les joueurs libérés de façon unilatérale et au mépris de leurs droits, soient dédommagés  si ce n’est déjà fait», interpelle le secrétaire général Aruna Dindane.

Mieux, l’AFI, comme à l’accoutumée, se tient à la disposition des joueurs lésés dans l’exécution de leur contrat, aux fins de leur apporter toute l’assistance nécessaire.  « Nous avons pour vocation de défendre les droits et intérêts des joueurs. Jamais, nous ne nous déroberons à cette mission. Que tous ceux dont les contrats ont été rompus de façon abusive aient l’assurance de se reposer sur l’AFI pour être dédommagés », recommande l’ancien passeur et buteur des Eléphants.

Selon les règlements de la Ligue professionnelle, les clubs ne peuvent utiliser que sept nouveaux joueurs à la faveur du mercato. Toutefois, ces règlements sont muets sur le quota de joueurs dont les clubs peuvent se séparer à la même période. Cela laisse une porte ouverte à des libérations à tout va qui mettent en péril la carrière des joueurs.
De toute évidence, on peut mettre à l’indexe les cellules de recrutement des clubs, mais il est impérieux que la Ligue professionnelle recadre un peu plus le mercato hivernal. Le football ivoirien s’en porterait mieux. A commencer par les joueurs.

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