Vente frauduleuse des billets lors du dernier Côte d’Ivoire- Maroc, Forfait des éléphantes pour les éliminatoires des Jeux Olympiques 2024, licence CAF des clubs Ivoiriens, organisation des compétitions locales, ce sont les sujets sur lesquels le DEX de la FIF, Armand Gohourou s’est exprimé, ce vendredi 27 octobre, au cours d’un point de presse.

 

Il en a pris l’habitude, depuis qu’il assume le rôle de Directeur Exécutif de la Fédération Ivoirienne : faire face à la presse pour donner de plus amples explications sur les sujets qui animent l’actualité. Armand Gohourou s’est livré au même exercice ce vendredi matin, en salle de conférence de la maison de verre à Treichville pour livrer la part de vérité de la FIF sur le forfait de l’équipe nationale féminine pour les qualifications des Jeux Olympiques Paris 2024 pour faute de moyens, sur le report de la Ligue 2, la licence CAF des clubs, sur l’organisation de toutes les compétitions locales et l’affaire de la vente frauduleuse des billets d’entrée au stade lors du match amical entre la Côte d’Ivoire et le Maroc le 14 octobre dernier.

Une enquête en cours

Le premier sujet que le DEX a abordé est celui relatif à l’affaire de la vente frauduleuse des billets d’entrée au stade qui avait fait beaucoup de bruit. Une enquête qui a débuté depuis le 16 octobre est en cours selon le dirigeant. 17 personnes auraient déjà été auditionnées. Les résultats de cette enquête devraient être connus en début de semaine prochaine. Des sanctions sévères seront prises si des coupables sont trouvés.

 

La FIF a fait le choix entre le financement des éliminatoires des JO (Dames) et celui des compétitions locales

Concernant le forfait des éléphantes pour les éliminatoires des Jeux Olympiques 2024. La Côte d’Ivoire a effectivement déclaré forfait pour faute de moyens financiers. Une triste nouvelle que la fédération avait confirmée via un communiqué un jour plutôt. « Ce n’est pas de gaieté de cœur que cette décision a été prise ». Le DEX a donc expliqué les raisons de cette décision « En ce qui concerne toutes les compétitions internationales, toutes catégories confondues, elles sont financées par l’état de Côte d’Ivoire. La FIF a financé les regroupements, les matchs amicaux à l’extérieur du pays notamment le déplacement en Algérie et pré-financé les éliminatoires de la CAN 2025 qui a coûté 240 millions FCFA ». Selon Armand Gohourou, la fédération avait saisi l’Office National des Sports (ONS) avant les compétitions. Le directeur de l’institution étatique qui s’occupe des compétitions n’avait pas répondu favorablement. Il avait donc renvoyé la FIF vers la Direction Nationale des Sports qui elle à son tour lui a signifié qu’elle « rentrait en ligne de compte que quand les équipes sont qualifiées ». La FIF qui avait déjà financé les éliminatoires de la CAN à plus de 200 millions et qui doit financer les championnats des district et des régions à hauteur de 600 millions ne pouvait donc pas se permettre de sortir la même somme pour financer pour financer les éliminatoires des JO au niveau des dames.

La fédération a donc fait ce qu’il fallait faire pour la participation de l’équipe nationale aux éliminatoires de la CAN et des JO de Paris 2024. Ce forfait, il faut le rappeler à couté une amende de 6 millions de Fcfa à la FIF de la part de la FIFA. Malgré tout, la FIF continuera le développement du football féminin avec pour objectifs la qualification à la CAN 2027 et au mondial de la même année.

 

« La FIF ne manque de moyens pour organiser ses compétitions »

Sur le sujet de l’organisation des compétitions locales, le DEX a rassuré l’opinion sur le fait que la fédération ne manque de moyens pour le faire « Si la FIF n’a pas les moyens de lancer ses compétitions locales c’est quelle n’a pas sa raison d’être là », a t-il déclaré. Depuis le mois d’août ce sont 412 millions que les clubs de ligue 1 et de ligue 2 et de la division 3 reçoivent chaque mois. Ce qui fait à ce jour 1 milliard 226 millions de Fcfa. S’il n’y a pas de moyens, pourquoi continuons donc à payer les subventions alors même que les championnats n’avaient pas encore démarré ? ». On l’a donc bien compris, si la ligue 2 qui démarrera finalement ce samedi et la Division 3 le week-end prochain faisaient l’objet de reports, ce n’était pas pour une question d’argent, mais plutôt une raison structurelle.

En effet, les clubs avaient l’obligation de satisfaire aux demandes de la CAF pour obtenir la licence qui doit leur permettre de disputer la saison. Sur une autorisation exceptionnelle de la CAF, les 13 clubs de ligue 2 et les 24 clubs de la division 3 qui peinent encore à obtenir cette licence vont débuter la saison. Mais, ils ont jusqu’au 31 décembre 2023 pour se mettre en règle au risque d’être rétrogradés et suspendus pour deux saisons.

Pour la Ligue 1, le Directeur Exécutif a promis des efforts pour mettre les journalistes dans le confort dans les stades pour mieux travailler. Une action très attendue et qui rendra certainement heureux la poignée de journalistes toujours présente dans les différents stades Champroux et autre qui ont besoin de chaises en lieu et place du béton qu’ils essuient depuis plusieurs saisons.