Sélection A : Emerse Faé a activé l’option meneur de jeu

Par Prince de GBA

Le football s’est construit avec la légende du numéro 10. Si le numéro est toujours visible en sélection nationale, le poste n’est plus une tendance. Hier, Emerse Faé a activé l’option meneur de jeu chez les Éléphants.

Une tentative qui donne des idées

Pour cette 6e journée des éliminatoires de la coupe du monde 2026, la Côte d’Ivoire affrontait hier à domicile la Gambie. Pour permettre aux éléphants de battre les scorpions, Emerse Faé a presqu’innové dans le traditionnel (1-4-3-3). Le sélectionneur certes fois, opté pour 2 milieux relayeurs et 1 meneur de jeu, en la personne de Baba Diomandé. Une stratégie qui a duré plus d’une heure de jeu, exactement 68 minutes de jeu. Une tactique qui a donné satisfaction surtout en première période avec de la disponibilité dans le jeu. Le numéro 15 du soir a bien joué surtout dans son positionnement entre les lignes, il a proposé des solutions aux coéquipiers dans son jeu sans ballon. Avec le ballon, le milieu de FC Rangers en Ecosse a dicté le tempo par moment, a alimenté la ligne d’attaque surtout Simon Adingra. Baba a même été proche d’être décisif quand en seconde période, en opportuniste, sa tête dans la surface a trouvé la barre transversale.

Wanted : A la recherche du métronome

C’est vrai que le football se pratique de moins en moins avec le meneur de jeu depuis la décennie 2010 et la montée progressiste du système 1-4-1-2-3. Un système où l’animation offensive est confiée généralement à la doublette de milieu relayeur en lieu et place du meneur de jeu. Dans son histoire de plus de 65 années, la Côte d’Ivoire, a confié son animation offensive à des talents qui ont plus ou moins excellé au poste. Ce fut le cas d’Ernest Kallet Bially, Serges Maguy et Gilles Yapi Yapo respectivement au cours des décennies 60, 90 et 2000. Ce n’est visiblement plus le cas depuis près de 20 ans. Une analyse qui a pour point de départ 2005 : l’entrée des éléphants au niveau mondial avec cette qualification historique à la coupe du monde 2006.
Depuis, les 14 sélectionneurs y compris l’intérimaire Kouadio Georges, qui se sont succédés ont certes changé de système tactique et même d’animation sans pour autant confier la clé du jeu à un meneur de jeu. Un choix sans contestation puisqu’au cours de cette période, aucun éléphant ne s’est imposé dans son club pour prétendre conduire la destinée offensive des éléphants. A défaut, certains milieux comme Yaya Touré, Ya Konan Didier et aujourd’hui même les attaquants Traoré Bénie, Amad Diallo, etc ont été essayés à ce poste. Leurs dispositions techniques et leurs polyvalences furent à l’origine de cette option même si les résultats n’ont pas été aussi étincelants. Avec la prestation d’hier en première période, c’est une option qui pourrait être reconduite surtout en cette période d’abondance de biens qui ne nuit à personne.

Un registre en abondance

A ce jour, le staff technique dans son rôle de sélectionneur a plusieurs joueurs dans ce registre. Hormis Baba Diomandé, Hamed Traoré est aussi candidat. Ce dernier qui excelle avec Auxerre en France a même été remplacé par Baba au cours de cette fenêtre pour cause de blessure. Tout comme lui, Amani Lazare du Standard de Liège (Belgique) a fait son entrée à ce poste lors de la demi-finale face à la République Démocratique du Congo au cours de la Coupe d’Afrique des Nations 2023. Zouzoua Pacôme de Young Africans (Tanzanie) appelé au cours du regroupement de mars 2024 et Guiagon Parfait, qui espère franchir le cap et s’impose au Sporting Club Charleroi (Belgique) sont aussi des options crédibles. Autant de munitions qui peuvent rabattre les cartes au niveau des choix de sélection d’une liste limitée à 25 éléphants pour les compétions FIFA ou 27 pour la CAF.

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