La Fédération Ivoirienne d’athlétisme, par la voix de son président, Jeannot Kouamé et Ta Lou croient aux chances de la Côte d’Ivoire aux championnats du monde d’athlétisme 2023 qui sera représentée par six athlètes. Le patron de l’athlétisme Ivoirien s’est exprimé sur les chances de ses athlètes, en marge du 54e congrès de World Athletic.

La 19e édition des championnats du monde d’athlétisme s’ouvre demain avec 2 187 participants, au centre national d’athlétisme de Budapest qui se livreront batailles sur 49 épreuves. Dans la capitale Hongroise, la Côte d’Ivoire fera partie des 202 pays engagés dans cette compétition. Même si les Ivoiriens n’avaient pas brillé lors des derniers mondiaux, à Oregon (USA) il y a un an, en raison de quelques difficultés extra-sportives, la Côte d’Ivoire est devenue une grande nation de l’athlétisme mondial, depuis les éclosions de Murielle Ahouré, Ta Lou Marie-Josée et de Cissé Gué.

Des champions de la piste qui ont ramené plusieurs médailles à la Côte d’Ivoire et qui comptent encore le faire à Budapest. Une ambition légitime que partage le président de la Fédération Ivoirienne d’Athlétisme, Jeannot Kouamé. Dans un entretien accordé au service de communication de la FIA, l’homme a clairement dévoilé les objectifs de l’institution qu’il dirige lors de cette compétition. La mission principale est de se qualifier pour les Jeux Olympiques de Paris 2024 « A ces mondiaux de Budapest, nous avons pour objectif principal les qualifications pour les Jeux Olympiques de Paris 2024, parce que c’est la plus grande compétition mondiale ».

Cissé Arthur Gué, Murielle Ahouré et Ziketeh-Elodie Karel, ainsi que l’équipe de relais Dames 4*100 mètres sont concernés par cet objectif. Car Ta Lou Marie-Josée, Jessica Lauren Gbai et Koné Maboundou ont déjà assuré leurs présences à Paris « Nous avons déjà trois athlètes qualifiés : Ta Lou Marie-Josée sur le 100 mètres, Jessica Lauren Gbai et Koné Maboundou au niveau du 200 mètres. Ici Ta Lou cherchera le minima sur le 200 mètres. Elle l’avait déjà réalisé mais cela n’est pas pris en compte car c’était hors délai. Quant à Murielle Ahouré, elle est à côté des minima fixés à 11.07 elle a fait 11.09, donc ici nous espérons qu’elle va booster sa performance. Il y aussi Cissé Gué qui a réalisé 9.96, mais c’était en dehors des qualifications, lui aussi va chercher sa qualification. L’équipe de relais 4*100 dames va également compétir. Avec elle, nous espérons être en finale, de telle sorte que nous partons tranquillement au championnat du monde, aux Bahamas (du 4 au 5 mai 2024) où les 14 meilleures seront qualifiées pour les Jeux Olympiques. Donc, nous sommes sur la bonne voie. Ce sont ces objectifs là que nous nous sommes fixés en venant ici ».

Pour aller aux JO de Paris 2024, il faudra également il faudra bien évidemment réaliser de bonnes performances qui ne seront pas sans médailles. Le second objectif est donc de remporter au moins deux médailles. Et le président pense que les conditions sont réunies pour atteindre cet objectif « L’état d’esprit de nos athlètes est au beau fixe. Par rapport aux précédents championnats du monde, nous avons eu une bonne préparation. Les performances réalisées à Oregon, nous les avons dépassés cette saison. Là-bas nous étions arrivés avec de petits soucis de santé, ajouté à cela la difficulté d’avoir le visa. Aujourd’hui nous avons pris conscience de tout ça, il y a des médecins qui suivent nos athlètes avec des appareils de pointe ».

Le président Jeannot Kouamé espère donc le soutien du peuple Ivoirien afin « de faire rayonner la Côte d’Ivoire au plan international »

Ta Lou Marie-Josée, l’une des favorites sur le 100 et le 200 mètres

La Côte d’Ivoire a les armes pour le faire. Les athlètes Ivoiriens sortent d’une belle campagne aux Jeux de la Francophonie, sans la vedette, Marie-Josée Ta Lou. La native de Bouaflé, 34 ans veut mieux faire que lors des mondiaux de 2017, à Londres où elle avait remporté les médailles d’Argent sur le 100 (10.86s) et le 200 mètres (22.08s).

Malgré un début de saison difficile en raison d’une blessure à la cheville, la triple championne d’Afrique est devenue numéro 1 mondial de sa catégorie avec 6 victoires consécutives en 2023. « Le début de saison fut difficile, mais là, je me sens bien pour attaquer ces mondiaux ».

Malgré tout, elle garde la tête froide sans pour autant se mettre la pression « Je n’ai pas de pression. Je ne ferais pas de promesse que je ne pourrai pas tenir, simplement je me battrais avec mes moyens et Dieu en décidera », a-t-elle déclaré.

Elle sera également là pour guider l’équipe du relais 4*100 Dames à la victoire, comme ce fut le cas à Lausanne, lors de l’Athletissima où l’équipe a battu le record de Côte d’Ivoire (42.23s). Une performance qui lui vaut aujourd’hui cette présence à ces mondiaux, une première depuis l’édition 2003 à Paris. Et elle croit à une victoire sur cette épreuve, sans être arrogante « On peut le faire, si on reproduit ce qu’on a fait à Lausanne ».

Pour rappel, la Côte d’Ivoire sera présente sur trois épreuves chez les Dames (100 mètres, 200 mètres et le 4*100 mètres) et une chez les Hommes avec Cissé Gué qui sera sur le 100 mètres.