La Fédération Ivoirienne de Basketball a un calendrier international chargé au cours de cette année. Pays organisateur de l’Afrobasket féminin 2025, qualifié pour l’Afrobasket masculin 2025. Comment la fédération se prépare à honorer le drapeau orange, blanc et vert à ces compétitions ? Moussa Diarra, le président de la faitière du basketball ivoirien s’est confié au micro de NCI Sports.
Vous étiez à Madagascar pour la deuxième fenêtre des éliminatoires de l’Afrobasket 2025. Parlez-nous de cette campagne, quel bilan faites-vous ?
Nous avons eu deux fenêtres, une première en février 2024, au Caire. Nous avons gagné les trois matchs au Caire, dont un match très difficile contre l’Egypte. Ensuite, les matchs retour se sont déroulés à Madagascar, où nous avons eu encore trois victoires. Nous avons montré notre capacité de résilience, donc on peut dire que nous sommes satisfaits de ce bilan des six matchs gagnés en autant de rencontres.
Alors, à ce regroupement, on a enregistré le retour de Matt Costello. Expliquez-nous les conditions de ce come-back ?
Je pense que depuis la première fenêtre en février 2024, si vous pouvez constater, Alexandre Poythress est venu, nous sommes partis au TQO, Deon Thompson est venu. Il était logique qu’à cette fenêtre, nous partions avec Matt Costello. Nous démontrons ainsi aux Ivoiriens que tous les cadres, tous les potentiels de l’équipe nationale, tous les joueurs ont renoué avec l’équipe nationale après les épisodes difficiles de 2023.
La qualification acquise, ce sera quoi le programme des hommes pour préparer cette compétition ?
À partir de la fin du mois de juin, nous allons essayer de faire un regroupement. Nous avons identifié trois pays qui pourraient accueillir ces phases de préparation. L’essentiel, c’est d’avoir des équipes compétitives contre lesquelles nous pouvons faire des matchs amicaux. Un cadre dans lequel les jeunes joueurs pourront se préparer pour que nous arrivions au terme de cette compétition dans les meilleures conditions possibles.
Quels sont ces trois pays ?
Il y a la Tunisie, l’Espagne et la Turquie.
Pourquoi le choix de ces trois pays ?
Ce sont les conditions qui nous sont offertes. Habituellement, nous nous préparons toujours en Tunisie. Le président de la Fédération tunisienne est un partenaire historique de la Côte d’Ivoire. Les conditions y sont réunies. Notre entraîneur vient d’Espagne, donc il a beaucoup de contacts là-bas. On a aussi des équipes avec lesquelles on peut s’entraîner. On a vu également la Turquie, qui est un pays émergent, qui offre aussi des infrastructures très modernes et où il y a beaucoup d’autres pays qui vont s’entraîner. Cela nous permet d’avoir des adversaires de classe mondiale pour pouvoir se préparer.
Quelles seront les ambitions de la Côte d’Ivoire à ce tournoi ?
Nous sommes vice-champions d’Afrique en titre. Nous avons occupé la première place pendant longtemps. Nous sommes classés deuxième en attendant l’actualisation du classement FIBA, où nous pourrions passer premier. Nous ne pouvons donc avoir d’autres ambitions que de remporter cet Afro-basket qui fuit la Côte d’Ivoire depuis 1985.
Du 25 juillet au 3 août, la Côte d’Ivoire va abriter l’Afro-basket féminin. Comment se passent les préparatifs au plan organisationnel de cet événement ?
Nous venons ce jour d’une réunion du comité d’organisation qui a été mise en place par l’arrêté du ministre en charge des sports que nous présidons. Tous les membres du comité ont été présents. Nous travaillons d’arrache-pied pour avoir la meilleure organisation possible de ce championnat de cette Coupe d’Afrique. Parallèlement, nous travaillons pour avoir la meilleure équipe possible de Côte d’Ivoire pour représenter la Côte d’Ivoire, pour viser un podium également dans cette compétition.
Qu’est-ce qui est fait au niveau sportif pour que la Côte d’Ivoire soit rayonnante lors de cette compétition ?
Il y a un mois, nous étions en France pour rencontrer toutes les filles binationales et nos autres filles qui jouent dans les championnats en Europe. Nous les avons toutes rencontrées et elles sont motivées pour venir renforcer l’équipe. Nous avons également fait une présélection en Côte d’Ivoire des meilleures sur place. Les entraînements vont se dérouler et nous allons choisir les meilleures. Également, le coach assistant Christelle N’Garsanet aux Etats-Unis a procédé à une identification des Ivoiriennes dans ce continent et nous en avons. Tout ça, nous allons faire merger toutes ces filles au mois de juin pour commencer une préparation et avoir la meilleure sélection possible de la Côte d’Ivoire.
Quel sera l’objectif de notre équipe à ce tournoi qui va se dérouler sur notre terre ?
Pour l’afro-basket féminin, nous avons des équipes de taille. Nous avons fixé au coach un objectif podium, les trois premières places au moins. Si nous avons la troisième place, on s’en contentera. Si c’est la deuxième, bien évidemment, si nous avons la première place, on sera encore plus heureux.
Propos retranscris par Roland Y.