Le Stade d’Abidjan a fait le choix de la continuité au niveau de l’encadrement technique en prolongeant Alexandre Lafitte. Une belle récompense pour le technicien Français qui a réussi à maintenir le club dans l’élite.

Pourquoi changer l’équipe qui gagne ? Quels arguments avancer si on opte pour un tel choix, surtout quand l’équipe qui a accompli sa mission à la volonté de continuer ? ” A mon arrivée, ma mission était de maintenir le club, ce qui est fait. Maintenant, ça dépendra des dirigeants, s’ils veulent que je continue ”. Avait déclaré Alexandre Lafitte à notre micro, le jeudi 25 mai, au stade Robert Champroux de Marcory, après une défaite de son équipe face à l’ASEC (0-2), pour le compte de la 26e journée en retard. Avant cette défaite, face aux Mimos, lui et ses joueurs revenaient de Gagnoa où ils avaient surpris le Sporting Club (2-3). Une victoire qui scella leur présence en ligue 1 Lonaci pour la saison prochaine.
Alexandre Lafitte a accompli sa mission, ses dirigeants ont su apprécier son travail et ont compris sa volonté de continuer. Sans difficulté, les deux parties viennent de matérialiser cette volonté de poursuivre la collaboration en officialisant, ce lundi 19 juin, un contrat d’une durée de deux ans.

 

 

Ce nouveau contrat montre qu’Alexandre Lafitte est convaincu du projet que lui ont confié les dirigeants stadistes, eux qui n’ont pas hésité à aller le chercher en France. Lui, l’inconnu inexpérimenté qui n’avait jamais été numéro un sur banc. Le pari était donc risqué. Mais à 25 ans, le technicien Français n’a pas mis du temps à donner raison à ses dirigeants et à dissiper tout doute sur son talent et sa capacité à s’adapter si rapidement au contexte africain et ivoirien pour redonner confiance à une équipe amorphe, qui virait vers une saison cauchemardesque. En effet, Oussou Israël n’avait plus les clés qui lui avaient permis de faire remonter le 3e club ivoirien le plus titré en ligue 1, après quelques années passées en ligue 2. Son discours ne passait plus auprès de son effectif pourtant très peu remanié. Seulement 4 victoires contre 7 défaites en 15 matchs. La patience fut de trop pour le président Sidibé Lamine et son équipe. Oussou Israël fut obligé de prendre la porte. C’est dans ce contexte difficile que l’ancien adjoint au Paris FC reprend l’équipe alors logée à la 13e place (16 points).

Laffitte arrête d’abord l’hémorragie avec 3 matchs nuls de suite. Ses choix forts, en écartant par exemple le milieu Vassoumana Chérif, replaçant également Dia Wah au milieu de terrain et relançant Parfait Begbin comme titulaire, vont lui donner raison. Son groupe va alors aligner les victoires pour se retrouver dans la course au Top 4. Finalement, les Yéyés finissent la saison à la 8e place (40 points -3). Sur ces 40 points, le travail d’Alexandre Laffitte en a ramené 24 sur 45 possibles (7 victoires, 3 nuls et 5 défaites). Un très bon travail, bien récompensé par deux années de contrat.

 

 

La saison terminée comme il était convenu et une prolongation actée, Alexandre Lafitte peut donc aller profiter de sa famille en France pour quelques semaines, avant de revenir pour la reprise des entraînements. Le temps aussi de la réflexion sur l’effectif de la saison à venir. Il faudra des recrues de poids et une préparation de qualité pour un club qui a pour ambition de revivre la joie d’un titre de champion de Côte d’Ivoire, le 6e, qui le fuit depuis 54 ans (1969).