L’ex président de l’Africa Sports, Alexis Vagba, est décédé hier. En 8 ans (2013-2021) à la tête du club, il a presque tout connu au sein du club. Joie, trophée, suspension, dissidence, avec lui, le nid n’a pas été un endroit de tout repos pour l’aiglon.

Une arrivée annonciatrice

C’est en février 2013 à l’issue d’un conflit l’opposant à Koné Cheick Oumar que Vagba Alexis Jean Claude Gba a pris la tête du club vert et rouge. Une arrivée possible avec l’aide de la présidence de la fédération, dirigée par feu Sidy Diallo. L’ancien de la maison a passé un premier mandat plutôt calme au plan administratif et une moisson acceptable sur le terrain. En effet, après le dernier titre de champion national obtenu en 2011, l’aiglon a remporté la coupe nationale en 2015 suivi de la super coupe à l’aube de la saison suivante. A défaut de dominer le champion national, l’Africa Sports va à nouveau remporter la coupe nationale en 2017. Une récolte de 3 titres qui vont aider à conduire à sa réélection.

 

 

Un second mandat catastrophique

La saison sportive 2018-2019 est le début d’une traversée tumultueuse. Après 2 défaites d’entrée et une dernière place au classement, Alexis Vagba a licencié l’entraîneur. Un exercice qu’il a fréquemment exercé au cours de tout son passage. Quelques semaines plus tard, c’est sa réélection le 30 novembre 2018 qui va être la brindille de balai qui a fait basculer le nid. Une fracture s’installe au niveau des membres associés qui conteste un collège électoral composé uniquement de 29 membres en plus de résultats sportifs indignes du statut du club vert et rouge. Pour preuve, le club ne dispute même pas la phase de groupe en compétition Africaine au cours de cette saison 2018-2019.

La fracture sportive et administrative

Le 9 mars 2019, c’est le scandale. A l’occasion de la 20e journée, les joueurs rentrés en grève, n’ont pas effectué le déplacement pour affronter la Société Omnisports de l’Armée (SOA) à Yamoussoukro. A contrario, c’est un centre de formation qui a illégalement représenté le club sur la pelouse. Un acte qui fut sanctionné par la fédération. Le président Vagba Alexis est alors suspendu jusqu’au 31 décembre 2019.

 

Une sanction qui finalement n’est pas allée à son terme puisque le 25 mai, au cours de l’Assemblée Générale, la fédération a levé cette sanction. A son retour aux affaires, c’est une crise interne de leadership entre lui et son alter-ego, Bahi Antoine qui a pollué sa présidence. Un bicéphalisme qui a conduit à l’ingérence de la fédération. En effet, le 23 août 2019, les deux belligérants ont signé un protocole d’accord pour un partage du pouvoir et une meilleure gestion du club. Ainsi, Vagba Alexis est resté président central du club et Bahi Antoine a pris la direction de la section football. Comme on le dit : « il n’y a pas deux capitaines dans un même bateau ». Évidemment cette co-gestion n’a pas réussi à remettre l’aiglon sur le droit chemin et une autre sanction a suivi.

L’arrivée du comité de normalisation au sein de la fédération en janvier 2021 a débouché sur une section pour le club le 14 mai 2021 dirigée par Yves Zogbo Junior. Une période transitoire qui a vu le club être relégué en Ligue 2 à l’issue de la saison 2021. Cette période intérimaire a officiellement pris fin le 28 novembre 2021 avec l’élection de Kuyo Téa Narcisse comme nouveau président du club et successeur légal de Vagba Alexis.