Pépé Nicolas raconté par son père

Par Prince de GBA

Pépé Nicolas, qui fut désigné « le pro du mois par la rédaction » s’est encore illustré ce soir avec 1 but et 1 passe. Il est désormais le joueur le plus décisif de la ligue 1 avec 6 buts et 4 passes en 9 matchs disputés.

Alors qu’il aurait pu rejoindre l’Olympique Lyonnais cet été, Nicolas Pépé a préféré rester au LOSC. Un choix payant si l’on se fie à son début de saison exceptionnel, l’international ivoirien est le joueur incontournable de la Ligue 1. Pour Onze Mondial, le papa de l’ancien angevin, Céléstin, raconte son fils.

Le moment marquant, c’était lorsqu’une de ses profs m’avait convoqué pour une rencontre à l’école. Nicolas était en sixième. Sa prof lui a demandé: « Nicolas, tu veux faire quoi dans le vie ? ». Et lui a répondu : « Footballeur professionnel ». C’est là que tout a commencé. Il était tellement sûr de lui que je ne pouvais rien dire. La prof était surprise mais bon. Il avait son idée en tête. Moi, je souhaitais juste qu’il atteigne son objectif. Je l’ai donc accompagné vers ce qu’il voulait faire.

Moi aussi, j’ai été footballeur même si je n’ai pas réussi à devenir professionnel. Le foot, c’était ma passion. Je n’ai pas pu devenir ce que je voulais être. Je l’ai fait par procuration, par le biais de mon fils. Je vis mon rêve à travers Nicolas. Aujourd’hui, je suis très fier de lui. Je connais son parcours, je sais que ça n’a pas été facile pour lui. Il s’est beaucoup investi. On était dans le 19ème arrondissement de Paris, je bossais et je prenais le temps de l’accompagner dans ses sorties ou à l’entrainement. Lorsque je l’ai inscrit à Solitaire, j’ai pris aussi une licence en tant qu’éducateur. Ça m’a permis de le suivre de plus près. Je jouais aussi dans l’équipe vétéran. »

Depuis quelques mois, j’ai mis mon travail de surveillant pénitentiaire de côté pour le suivre de plus près. J’assiste quasiment à tous ses matchs. La famille reste à ses côtés. Il est encore jeune. Et puis, c’est un milieu assez compliqué. On le suit pour qu’il reste dans le cadre et qu’il puisse atteindre ses objectifs. Ce milieu est difficile, mais il ne nous fait pas peur. Maintenant qu’on est dedans, il faut y aller. Si on a peur, ce n’est pas la peine. Je suis là en tant que père. Je joue mon rôle de père. Je suis là pour le conseiller en tant que papa. Chacun son rôle. J’interviens très peu sur le sportif. Comme j’ai un peu joué au foot, on échange de temps en temps quand même avec les agents. Après les matchs, je lui glisse quelques remarques (rires). »

« Le match mémorable, c’était lorsqu’il évoluait à Poitiers. C’était la dernière rencontre de la saison face à Nantes. Son équipe devait absolument gagner pour se maintenir en CFA 2. Et là, il a contrôlé le ballon, puis trouvé la lucarne. J’étais hyper fier. J’ai vibré ce jour-là. Le premier contrat pro et le premier match en Ligue 1 ont aussi été des moments forts. Toute sa vie, il a voulu faire ça. Il a réussi à atteindre son objectif, c’était beau. Mon fils a beaucoup de qualités, mais il a encore beaucoup de travail. Il faut qu’il soit plus régulier dans son jeu, plus sérieux. Il doit comprendre que ce n’est pas de l’amusement, c’est son métier. J’aimerais bien le voir dans un grand club, mais je le garde dans ma tête. Bon, moi, je suis un supporter de l’OM (sourire). »

Propos recueillis par Rafik Youcef

(Source : Onzemondial.com )

 

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