Au bout d’un match sans saveur c’est l’Espérance de Tunis qui a validé sa qualification en demi-finale à l’issue d’une séance de tirs au but complètement manquée par l’Asec Mimosas. Une qualification méritée pour Miguel Cardozo, l’entraîneur des sang et or, quand de son côté, Julien Chevalier s’est dit très fier de ses joueurs malgré l’élimination.

 

L’entraîneur Portugais de l’Espérance de Tunis et ses joueurs ont tenu leur promesse : se qualifier pour les demi-finales sur la pelouse du stade Félix Houphouët-Boigny. Jamais les Tunisiens ne s’étaient imposés ici à Abidjan face à l’Asec. Hier nuit, ils ne sont pas imposés, mais ont assuré l’essentiel : décrocher la qualification. Une chose à laquelle croyaient dur comme fer les Espérantistes qui l’avaient annoncé par les voix de leur entraîneur Miguel Cardozo et le milieu Zakaria El Ayeb en conférence de presse d’avant match vendredi matin.

« Nous méritons notre qualification mais l’Asec est à féliciter », Miguel Cardozo (coach E.S de Tunis)

Tout au long des 90 minutes, les quatriples vainqueurs de l’épreuve ont dominé les Ivoiriens en ne leur concédant qu’une seule occasion. Une physionomie du match qu’a simplement analysé Miguel Cardozo : «  Nous avons mérité notre qualification. Nous avons contrôlé le match ». Une qualification méritée qui a suivi un état d’esprit irréprochable avec une température pas facile à gérer : « C’était très difficile, parce qu’en face il y avait aussi une bonne équipe. Mais, nous avons eu un état d’esprit très fort, car c’est aussi très difficile de jouer avec ce climat ». L’ancien entraîneur de Nantes a également souligné l’état d’esprit qui a animé la rencontre : « Je remercie la Côte d’Ivoire pour l’accueil. J’ai vu l’esprit sportif qui règne ici. Je suis vraiment très content pour la qualification mais l’Asec est aussi à féliciter », a-t-il déclaré.

Jusqu’à cette qualification, les choses n’ont pas été faciles cette saison pour l’ogre Tunisien en ligue des champions cette saison. Cardozo qui est arrivé en cours de saison redonne ainsi du sourire à tout un club : « Cette qualification est très importante pour le club. Je suis vraiment content d’avoir offert cette qualification. Je suis content pour le président qui met les moyens qu’il faut pour que le club avance bien », a-t-il ajouté. Au tour suivant, l’Espérance de Tunis fera face à un autre géant du continent, le Mamelodi Sundowns. Et le Portugais se dit prêt pour ce combat : « C’est avec respect que nous allons affronter les Mamelodi Sundowns ».

Les joueurs de l’Espérance de Tunis célébrant leur qualification

« Je suis déçu, mais nous avons fait un bon parcours », Julien Chevalier (coach Asec)

La déception était grande chez Julien Chevalier tout comme chez ses joueurs dont il a dit être fier du parcours réalisé. Mais, Il admet qu’il manque encore beaucoup trop de choses à son équipe : «  Nous avons essayé de contrôler le match. Plus il avançait, plus on l’avait, nous étions bien tactiquement plus haut, on défendait moins bas. Maintenant, il fallait arriver à mieux techniquement. Ce que nous avions pas su faire. Ce qui est nos limites actuels, et surtout face à un adversaire de ce niveau avec une très grande expérience et une stabilité dans l’effectif. Nous avons bien rivalisé, mais il nous manquait le talent. », a regretté le technicien Français, avant d’ajouter : « Ce soir, nous sommes allés au bout de nos possibilités. Cela s’est joué aux tirs au but, mais c’est comme ça, c’est le football ».

Julien Chevalier

L’Asec a donc fait un beau parcours, mais elle n’a pas encore les moyens pour rivaliser avec les plus grands du continent. L’absence notamment d’un attaquant prolifique dans l’effectif est l’un des problèmes. Une situation qu’il déplore très souvent, mais il s’est resté lucide : «  Je sais où je suis. Je connais les moyens du club, les difficultés qu’il peut avoir. Nous avons perdu beaucoup de joueurs parce que nous avons gagné, nous avons performé, ce qui nous expose, parce que nous ne pouvons pas retenir les joueurs. ». Malgré tout, depuis trois saisons, son équipe fait a des résultats sur le continent, ce qui va profiter à d’autres clubs Ivoiriens. Et Chevalier a tenu à le faire remarquer « C’est pourquoi je disais qu’il faut que mes joueurs soient fiers de ce qu’ils ont fait. Leurs performances vont permettre à d’autres joueurs de jouer les coupes Africaines. Ce sont leurs résultats des trois dernières saisons qui permettent aujourd’hui à la Côte d’Ivoire d’avoir deux places supplémentaires ».

Il devra maintenant se concentrer sur les affaires locales pour permettre à son équipe d’être aussi présente sur la scène continentale la saison prochaine, car pour l’heure, les Mimos sont 7e en championnat. Loin donc des places Africaines.