Hier soir, l’ASEC Mimosas a pris la tête du groupe B en s’imposant (1-0) face au Wydad Athletic de Casablanca, dans un match très fermé. En fin de rencontre, Julien Chevalier et Adil Ramzi, les deux entraîneurs, ont livré leurs analyses, en conférence de presse.

 

Lors de la première journée, le champion Ivoirien était parvenu à arracher le nul en Tanzanie, face au Simba SC (1-1), quand son homologue Marocain chutait à domicile face à Jwaneng Galaxy (0-1). Pour cette deuxième journée, les deux équipes avaient nécessairement besoin de prendre les trois points.

Julien Chevalier, entraîneur de l’ASEC, « Le courage et l’envie des joueurs ont fait la différence »

Dans un stade Félix Houphouët-Boigny où ces deux géants Africains se retrouvèrent hier soir, après la bataille de 2019 remportée par les Ivoiriens, Julien Chevalier, avait déclaré que son équipe jouait pour la victoire. Chose faite au bout des 90 minutes. Une victoire dans la douleur que le technicien Français a mis au compte de ses joueurs. Pour lui, ils auraient pu faire un meilleur match, mais il faut saluer ce résultat qui est très important dans cette phase de poule : « Nous avons manqué sûrement de maturité pour faire encore un meilleur match, mais ce n’est pas surprenant. Il faut être indulgent avec ces joueurs et les accompagner dans ce sens ».

Être indulgent, parce que les conditions dans lesquelles évoluent les joueurs ne sont toujours pas excellentes. Sur ce match, l’homme a senti à un moment donné que son équipe jouait à l’extérieur, « Un moment j’ai cru qu’on jouait à l’extérieur. Avant le match, quand je voyais toutes les conditions autour du match en terme d’organisation, on s’attendait à un peu plus d’engouement, ce qui n’a malheureusement pas été le cas ce soir », s’est-il exprimé. Si son équipe est finalement parvenue à remporter le match, c’est aussi grâce à son coaching. La rentrée d’Arthur Bada et surtout du jeune Sankara Karamoko ont changé la donne. Le dernier cité fut même l’auteur de l’unique but, après avoir été le passeur sur le but égalisateur en Tanzanie. Une option tactique que Chevalier a expliqué aux journalistes. Pour le lui, le collectif est le plus important « Nous essayons de développer un état d’esprit, la solidarité, ne pas penser à soi, mais penser d’abord au groupe. Nous essayons d’utiliser les forces en présence en fonction des besoins et des moyens. Sankara est un jeune garçon talentueux, mais qui a des limites, Kaboré aussi, mais ils se complètent sur la durée. Et on l’a vu déjà la saison dernière, c’est un joueur (Sankara) qui nous a permis de nous remettre dans le bon sens en coupe d’Afrique sur certains matchs, mais peut-être qu’il lui manque encore certaines choses pour démarrer les matchs et pour durer plus longtemps sur le terrain. Nous préférons donc l’utiliser sur les moments où il peut faire les différences ».

Les jaune et noir auront encore besoin de son jeune buteur et de sa cohésion collective pour aller chercher un bon résultat du Botswana où ils iront défier Jwaneng Galaxy le samedi prochain, avant de le recevoir une semaine plus tard, « es conditions du déplacement au Botswana seront difficiles, mais il va falloir faire preuve de courage pour y aller, sur un terrain difficile à jouer que de façon étonnante la CAF autorise. Il faut se préparer à un combat là-bas, avant de penser au 19 (décembre) ici (Félicia) », a déclaré Julien Chevalier.

« La situation reste difficile, surtout mentalement », Adil Ramzi, entraîneur du Wydad.

 

L’entraîneur de l’équipe Marocaine a pour sa part estimé que ses ouilles ont perdu sur des détails. Car, pensent-il, les deux équipes ne se sont pas créées énormément d’occasions, mais l’adversaire a profité du bon petit moment et d’une faute de concentration de son équipe, « Jouer à domicile est un avantage, c’est un plus, mais il faut de la concentration et de la force. Pour dire qu’on doit rester concentré sur les 90 minutes et ne pas encaisser de but ». Une faute de concentration qui a occasionné une deuxième défaite en deux matchs. Alors comment se remettre dans la compétition après un tel départ ? « La situation reste difficile surtout mentalement, mais il faut croire. C’est aussi une expérience, même si elle est difficile. Il faut donc essayer de l’oublier et attaquer le prochain match. Le plus important c’est de rester calme, car, plus on veut gagner le prochain match, plus on se met la pression. On essayera de mieux négocier le prochain match ». Et ce prochain match sera contre le Simba SC. Un match qui s’annonce électrique, car les deux équipes sont à la recherche de points.