Les apports des 13 néophytes des éléphants

 Dans sa liste de 27 éléphants sélectionnés pour aller à la conquête de la 3e étoile, Jean-Louis Gasset a opté pour 13 néophytes. A un match du sacre, seront-ils à jamais les premiers comme l’ont été certains ? Sam Abouo en 1992 ou Eric Bailly, Wilfried Kanon en 2015.

 

« Comme on le dit ici, le mental d’Houphouet-Boigny. On est déjà mort, on ne peut pas mourir 2 fois… Je profite pour remercier Jean-Louis Gasset et le staff qui m’ont fait confiance malgré la blessure ».
Simon Adingra sur Canal+ pic.twitter.com/lyJiMxioZK

Une bonne dose de bi-nationaux

Yahia Fofana, Evan Ndicka, Jonathan Bamba sont les 3 nouveaux qui ont rejoint la sélection sous la direction de l’ex sélectionneur Gasset. Ce dernier avait réussi à convaincre ces coqs qui avaient tous évolué en sélection de jeune de France de retrouver chez les éléphants des prédécesseurs comme Sébastien Haller et Willy Boly. Un total qui porte à 5 le nombre d’éléphants ayant baigné dans la double culture et qui permet à tout un chacun de s’intégrer facilement. Une intégration et surtout des performances de haut rang pour le gardien Yahia et le défenseur Ndicka qui sont les seuls éléphants à avoir disputé l’intégralité de toutes les minutes soit 600 minutes sur les 6 matchs possibles. Ces 2 joueurs sont paradoxalement les derniers à avoir opté pour la sélection avant la Coupe d’Afrique des nations (CAN 2023). Ndicka et Fofana ne comptait que chacun 7 matchs après des débuts communs face au Lesotho le 9 septembre 2023 à San Pedro. Une présence en défense qui en cache d’autres.

Un contingent défensif présent

Parmi ces 13 nouveaux, près de la moitié, exactement 6, sont issus du secteur défensif. Singo Wilfried, Ousmane Diomandé, Diallo Ismael, et le gardien Folly Charles complètent les 2 précités. Singo et Diomandé ont déjà démontré qu’ils ne sont pas juste présents pour l’apprentissage à côté des anciens avec des titularisations dès le match d’ouverture même si depuis, l’arrivée de Emerse Faé, ces derniers débutent sur le banc. Quand à Diallo et Folly, pour l’instant ils font partie de ceux qui n’ont pas encore foulé la pelouse au cours de cette CAN au côté de l’expérimenté Badra Ali.

 

Une attaque portée par l’insouciance

C’est connu, les néophytes surtout au football font leurs premiers pas sur le terrain avec l’insouciance et une envie de laisser un nom dans le cœur des supporters, qu’ils soient spectateurs ou téléspectateurs. Krasso Jean-Philippe, Diakité Oumar, Simon Adingra, ont plusieurs points communs dans ce tournoi, hormis le poste d’attaquant. Ils ont alterné entre titularisations et entrée en jeu mais surtout ils ont tous trouvé le chemin des filets à une reprise dans la compétition, surtout Diakité et Adingra décisifs, face au Mali. Une efficacité que le 4e nouveau de l’attaque, Jonathan Bamba, n’a pas encore connu.
Les 3 derniers novices se partagent les tâches au milieu du terrain. Doumbia Idriss, Amani Lazare ont pour l’instant joué qu’un seul match. Seko Fofana, bien installé dans le milieu a enchaîné 6 titularisations avec notamment le premier but du tournoi inscrit face à la Guinée-Bissau.

 

Cet ensemble des néophytes représente 48% du commando, un pourcentage sensiblement inférieur à la moyenne qui peut paraître élevé et surtout risqué pour conquérir une telle compétition. Au soir du dimanche, poussés par le peuple Ivoirien, qu’ils soient sur l’aire de jeu ou non, ils pourront devenir des exemples et des visages lorsque quiconque affirmera qu’il faut faire confiance à la jeunesse ou au compétence ivoirienne même sans expérience.