La Ligue 2 2022-2023 a amorcé son dernier virage, et est à trois petites marches de son épilogue, pour les candidats à la montée ou à la descente, ce n’est pas le moment de flancher.

 

Corruption, arrangements, mauvais arbitrage… Autant de faits parfois inventés et parfois vrais qui passionnent chaque année la fin de saison en Ligue 2, parce que les billets d’entrée en Ligue 1 sont très limités (2), parce qu’ils coûtent également très chers. Il faut être financièrement costaud pour se tailler une équipe capable de résister aux autres prétendants, avec des déplacements périlleux, sur des terrains pas dignes d’un championnat dit professionnel où il faut affronter le trop plein de fautes professionnels des arbitres, eux aussi souvent accusés à tord et à la merci de groupes de supporters très excités. Parce que tout est difficile en Ligue 2, un enfer disent certains, vaut mieux ne pas y être, car la loi de cette jungle s’applique à tout le monde, même au plus grand qui ont eu le malheur de la connaître.

C’est le cas de l’Africa Sports d’Abidjan. Club historique, pour qui la coupe d’Afrique brûlait autrefois, se tient aujourd’hui sur les braises de la Ligue 2 depuis maintenant deux saisons. Et après 23 journées passées, le club aux 18 titres de champion de Côte d’Ivoire et 21 coupes nationales n’est même pas encore assuré de regagner l’élite. Mais le hasard du  calendrier qui n’a pas plaidé en sa faveur la saison passée penche pour lui cette année. Le club vert et rouge compte un match de plus à jouer que ces deux concurrents que sont Zoman FC (1er, 43 points+19) et le CO Bouaflé (43 points +14). Mais il faut gagner tous ses matchs, pour garder son destin entre ses mains. Jusqu’ici tout va bien. L’ Africa Sports (3e, 42 points +12) sera, ce lundi, face à Lanfiara Sport qui n’a plus rien à jouer. A priori, la victoire tend les mains à l’équipe du président Kouyo Téa Narcisse. Mais c’est la Ligue 2, on ne sait jamais. Les Aiglons doivent s’appliquer pour ne pas avoir de larmes à essuyer. Car le même jour, à la même heure, dans cette poule A, alors que Zoman FC est exempt de la journée, l’autre leader, le CO Bouaflé jouera l’ ES Bingerville au complexe de Yopougon, une belle idée des dirigeants du football pour atténuer les soupçons d’ arrangements, à ce stade des compétitions. Une victoire et les Oyés passeront devant Zoman FC, qui a le temps de préparer le choc de la prochaine journée face à Bouaflé. Une chance pour l’ Africa Sports qu’il ne faut pas manquer de saisir.

Poule B : le Séwé Sport vers la D3, ISCA peut reprendre son fauteuil !

L’Africa Sports a de la chance. Une chance que n’a pas le Séwé Sport de San Pedro et l’ AS Tanda, deux clubs qui pèsent 5 titres de champion de Côte d’Ivoire. Si Tanda est virtuellement assuré d’être maintenu, ce n’est pas le cas du Séwé Sport, bon dernier de la poule avec seulement 18 points -7. Les deux anciens patrons de l’élite s’affronteront ce dimanche, à Yopougon (15h30). Le club portuaire doit absolument gagner pour espérer sortir de la zone rouge. Oui, c’est la loi de ligue 2, elle ne fait pas de distinction entre plus âgé et jeune, elle apporte sa grâce aux esprits avertis, entendez par là, ceux qui se préparent le mieux, avec une bonne organisation. Mouna FC, Yamoussoukro FC et ISCA font parties de cette classe : jeunes mais ambitieux. Ces trois se disputent le sommet de cette poule B. Mais pour cette 24e journée, ISCA (2e, 46 points +20) peut profiter du repos forcé (exempt) de Mouna FC (1er, 46 points +21) pour reprendre le fauteuil de leader. Il suffira de battre Guerry FC, au stade Biaka Boda de Gagnoa, samedi (15h30). Pendant ce temps, Yamoussoukro FC (3e, 40 points +6) va tenter de revenir à trois points de Mouna, en déplacement, face au RFC Aboisso, le même jour, à la même heure.

Pour chacune des équipes qui jouent encore la montée ou le maintien, le faux pas est interdit, c’est vraiment pas le moment de faiblir, à deux marches de la fin pour certains, à trois pour d’autres.