La Côte d’Ivoire hérite d’un groupe F à sa portée. C’est le sort que lui a réservé le tirage des éliminatoires du prochain mondial qui s’est effectué en marge de la 45e Assemblée Générale Ordinaire, ce jeudi 13 juillet, dans la salle des congrès de l’hôtel Ivoire de Cocody.

Le président de la Fédération Ivoirienne de Football, Yacine Idriss Diallo et quelques membres de son Comité Exécutif avaient de bonnes raisons de manifester leur joie, lorsqu’ils prirent connaissance du groupe de la Côte d’Ivoire pour les qualifications de la coupe du monde. C’est Emmanuel Eboué, ex-international Ivoirien, deux fois mondialiste (2006 et 2010) qui a eu la main heureuse pour placer les éléphants dans une poule abordable.

La Côte d’Ivoire, tête de poule

9e au classement CAF, la Côte d’Ivoire était placée dans le chapeau 1. Une position qui lui assurait déjà d’éviter les gros morceaux. Et lorsque l’ancien défenseur d’Arsenal a plongé sa main pour la 6e fois dans le pot, il a sorti son pays pour le placer dans le groupe F. Une poule abordable sur le papier avec le Gabon, le Kenya, la Gambie, le Burundi et les Seychelles.

Les éléphants, grands favoris, mais attention

Les éléphants, tête de groupe, sont tout naturellement les grands favoris pour le seul ticket en jeu de ce groupe F, qui mènera au mondial américain (USA-Canada-Mexique) prévu dans 3 ans. Non seulement le classement FIFA-CAF le démontre, mais la Côte d’Ivoire qui regorge de joueurs talentueux a aussi cet avantage d’avoir déjà participé à trois reprises à la grande messe du football mondial. Sur le papier, la Côte d’Ivoire est beaucoup trop loin du Gabon (17e Africain), du Kenya (22e), de la Gambie (29e), le Burundi (41e) et les Seychelles (52e).

Mais entre le papier et le terrain, il y a parfois un écart abyssal. Au vu des derniers résultats et des dernières prestations des éléphants, il y a de bonnes raisons de commenter ce groupe avec des réserves et de l’aborder dès le mois de novembre avec prudence.

 

 

Le Gabon, un mauvais souvenir

La dernière fois que les éléphants de Côte d’Ivoire ont croisé la route des panthères du Gabon, ce fut un jour triste et inoubliable. Une défaite (1-2) face à Denis Bouanga et ses amis au stade de Bouaké, le 5 septembre 2017, en éliminatoires du mondial 2018. Une défaite qui avait en grande partie coûté la non participation au mondial Russe à la Côte d’Ivoire. Malgré les difficultés rencontrées, ces Gabonais (3e du groupe I) sont toujours en course pour la CAN 2023.

La Gambie, méfiance

Ce petit pays d’Afrique de l’ouest revient de loin. Depuis quelques années, il monte en puissance. Il faudra se méfier de ces scorpions qui ont ébloui l’Afrique et le monde à la dernière CAN au Cameroun, en atteignant les quarts de finale, après avoir éliminé la Guinée. Musa Barrow et ses amis voudront bien créer la surprise et ils en ont les moyens, eux qui malgré une 29e place au classement CAF sont tout proches de se qualifier pour une deuxième participation à la CAN (Ils sont 2e du groupe G avec 9 points). La Côte d’Ivoire retrouvera donc cette Gambie qu’elle avait dominée en aller et retour sur le même score de (3-0) en 2013, lors des éliminatoires du mondial 2014.

Méfiance aussi pour le Burundi, actuel 3e (4 points) de son groupe de qualification pour la CAN prochaine. Les hirondelles se comportent bien ces derniers temps. Le Kenya et les Seychelles sont quant à eux très prenable. Exclu des éliminatoires de la CAN 2023 suite à une décision de la FIFA, le Kenya n’a donc pas montré grande chose depuis un certain temps qui puisse inquiéter les Ivoiriens. Pareil pour le Burundi qui n’a même pas pu s’inscrire pour les éliminatoires de la prochaine CAN. Mais Franck Kessié et ses partenaires devront s’attendre à des déplacements très compliqués dans ces pays.

 

 

Comme pour les éliminatoires du mondial 2006, les éléphants auront 10 matchs à jouer pour s’ouvrir le rêve américain en 2026. 10 matchs qu’ils disputeront en 5 fenêtres. La première et deuxième journée se joueront entre le 13 et le 21 novembre 2023. La période du 3 au 11 juin 2024 sera consacrée aux journées 3 et 4. Il faudra ensuite attendre jusqu’en 2025 pour disputer les 6 autres matchs. Du 17 au 25 mars : 5e et 6e journées, 1er au 9 septembre : 7e et 8e journées et du 6 au 14 octobre : 9e et 10e journées.

S’il arrivait que les hommes de Gasset finissent meilleurs deuxièmes, ils joueront alors un tournoi de barrage CAF entre le 10 et le 18 novembre 2025, avant d’aller disputer le barrage FIFA en mars 2026. Mais les éléphants sont suffisamment armés pour s’éviter un tel parcours.

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