De tous les maillots, c’est le plus prestigieux. C’est aussi le plus lourd à porter. Le dossard 10 a fait et continue de faire rêver tous les amateurs de football. Gloire, Légende, Élégance…tous les amoureux de ce sport ont été marqué par ces génies du ballon rond qui ont porté ce numéro magique.

Les Brésiliens ont fait du numéro 10, un privilège, un joyau. Dans toutes les générations de la selecao, on a eu droit à un 10. Le plus illustre d’entre eux reste le Roi Pélé. Il a révolutionné le football. En avance sur son temps, il savait tout faire. Vainqueur de la Coupe du Monde à 3 reprises (1958,1962,1970). Il a écrit les premières lettres de noblesse de ce numéro. Zico, Rivaldo et Ronaldinho ont été ses dignes héritiers. Zico, le Pélé blanc était le chef d’orchestre de cette belle équipe du Brésil des années 80…malheureusement sans titre intercontinental.

Le gaucher fin Rivaldo a eu cette chance de remporter la Coupe du Monde 2002 avec le dossard numéro 10 en compagnie du jeune Ronaldinho. Ce dernier a régalé dans tous les stades du monde entier par sa vélocité avec des gestes techniques hors du commun. Aujourd’hui c’est au tour de Neymar de surfer sur cette glorieuse tradition samba et joga bonito, et il le fait avec brio.

Le rival footballistique du Brésil n’est pas en reste concernant la magie du 10. Si Mario Kempès fut le premier veritable héros de l’Argentine en 1978, celui qui a fait passer ce petit pays d’Amérique Latine dans une autre dimension n’est rien d’autre que Diego Armando Maradona. El Pibe de Oro a fait gagner la Coupe du Monde à l’Albiceleste. Joueur fantasque, il est celui qui dans un même match, marque de la main et pour se faire pardonner dribble 6 joueurs adverses pour inscrire un des plus beaux buts de l’histoire du football. Plus de 30 ans plus tard, le «Diez» argentin est la propriété de Lionel Messi. Le quintuple ballon d’or nous régale par sa vista, son sens du but. Avec le Barça il a atteint des sommets en terme de succès ce qui n’est pas le cas avec la sélection Argentine.

L’Amérique latine n’est pas la seule zone géographique du monde a voué un culte au numéro 10. Sur le vieux continent, il y’a eu également des maîtres à jouer. Le premier d’entre eux est Platini. Le symbole de toute une génération française. «Platoche» avait le sens du tempo et était un redoutable buteur surtout sur coup-franc. Le point d’orgue de sa carrière fut l’Euro remporté à domicile en 1984, le premier trophée international des Bleus. Le second trophée remporté 14 ans plus tard a révélé le divin chauve Zinedine Zidane. Ses deux buts en finale de Coupe du Monde l’ont fait passer dans la catégorie des légendes du football. La Juventus et le Réal Madrid ont profité de ses conduites de balle et dribbles ravageurs.

Riquelme, Hagi, R.Baggio, Rui Costa… ont également porté fièrement ce numéro 10 et nous ont enchanté par leurs touchers de balle, leurs contrôles orientés, leurs buts décisifs, leurs dribbles virevoltants.