L’ASI d’Abengourou souffle, en remportant ce soir ce duel de mals classés (2-0) face à Bouaké FC qui s’engouffre au bas du classement avec cette 6e défaite.

 

Des joueurs en pleurs, un entraîneur et des dirigeants qui refusent de s’exprimer, des images qui illustrent parfaitement le début de saison difficile et cette 6e défaite concédée ce soir par Bouaké Football Club. Elles témoignent aussi de l’ampleur de l’énorme gouffre dans lequel est plongé cette équipe sur laquelle les dirigeants avaient pourtant misé gros en se fixant comme objectif une place Africaine en fin de saison. Mais voilà, après seulement 7 matchs de championnat, le club du centre compte déjà 6 défaites. Une 6e défaite concédée ce soir face à l’ASI d’Abengourou, un adversaire direct dans le bas du classement.

Pourtant, en début de match, ce sont les Bouakois qui ont donné l’impression de donner le tempo avec un jeu direct, contrairement aux Princes de l’indénié qui avaient le souci de développer un jeu léché avec des sorties de balles bien soignées quitte à se mettre parfois en danger. Et c’est bien évidemment Bouaké qui s’offrait les premières occasions. A la 11e minute, Goua Bi Goua profitait d’un contre favorable pour pénétrer la surface de réparation adverse mais son crochet le déséquilibrait. 17e minute, Serge Kouakou envoyait un bon centre que ne peut malheureusement reprendre Evariste Kouakou Junior, pourtant tout seul. Ce dernier tenta une nouvelle tentative du pied gauche, sans succès, quelques minutes plus tard. L’ASI sentant le danger se rapprocher décida de réagir. Après que Aly Sany ait capté son coup-franc sans problème (34e), Diaby Abdoul Karim envoyait un nouveau coup-franc dont profitait Papet Franck (38e) pour ouvrir le score. Avant la pause, Goua Bi Goua, pourtant devant un but ouvert refusait de rétablir la parité, après une mésentente entre Meité Yaya Ladio et un de ses défenseurs, au grand étonnement du maigre public du Champroux.

Le manque de réalisme de Bouaké en deuxième période

Kouassi Niaka fut l’homme de la seconde période du mauvais côté avec ses énormes ratés. Il fut le symbole du manque de réalisme criard des hommes du Gbêkè. Son énorme raté de la 90e minute similaire à celui de la 45e minute illustre parfaitement son match. Personne n’a vraiment compris pourquoi Koné Yaya lui a maintenu sa confiance jusqu’au coup de sifflet final. Personne n’a aussi compris pour l’entraîneur a maintenu aussi longtemps sur le banc des garçons comme Yao Serge Konan, Ange Alex Gbala et Brahima Khalil Koné, qui à leurs entrées sur le front de l’attaque ont beaucoup apporté. Ce qui a suscité la colère de quelques supporters qui ont clairement demandé au président Issa Diabaté de renvoyer dans l’immédiat le technicien Ivoirien.

L’ASI qui s’est créé moins d’occasions a été guidé par les dieux du réalisme sur ce match. A la 70e minute, Kouamé Ange doublait la mise, à la suite d’un contre par Amani Kouassi. Le longiligne attaquant des rouge et noir se voyait donc récompenser de sa belle copie du soir. Son camarade d’attaque, Koné Baki Seydou manquait lui le 3e but sur une frappe qui finissait sur la barre transversale (88e).

Cette victoire, la deuxième de la saison des hommes d’Oussou Israël, qui purgeait ce soir son 4e match de suspension, les envoient provisoirement à la 7e place avec 8 points -3. Quant à Bouaké FC, la crise se durcit. Le club reste bon dernier avec 1 petit point (-10) au compteur, déjà à 4 points du premier relégable, Mouna FC.